Hippodromes en grève, la filière hippique manifeste et annule les courses pour protester contre un projet de hausse de la fiscalité sur les paris

Fait rarissime, les hippodromes de France étaient à l'arrêt ce jeudi 7 novembre 2024, notamment celui de Marcq-en-Barœul. La filière craint une nouvelle taxation qui la priverait d'une somme de 80 millions d'euros. Les acteurs craignent une disparition de certains élevages.

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L'hippodrome de Marcq-en-Baroeul était bien calme aujourd'hui et pour cause, la réunion du jour était annulée, fait rarissime.


L'établissement qui compte cinq salariés permanents participait à une journée "filière morte".
En cause : la peur d'une hausse de la fiscalité, cette mesure était prévue dans un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale.
Si elle a été rejetée, la filière craint de la voir revenir à court terme. Une augmentation qui coûterait 80 millions d'euros à la filière. Dans le détail : L'amendement prévoyait d'augmenter la taxe sur les produits bruts des jeux de paris hippiques passés dans le réseau physique de 6,9% à 7,5%, cela concernerait le PMU et les hippodromes.
Pour les paris en ligne, elle passerait de 6,9% à 15%. 

"Les petits élevages ne survivraient pas à cette nouvelle taxation"

Olivier Bizoux, éleveur


Plusieurs milliers de professionnels de la filière ont défilé à Paris pour protester contre un éventuel manque à gagner de 80 millions d'euros. Propriétaires de chevaux, jockeys ou encore responsables d'hippodromes, tous étaient déterminés à se faire entendre.

"Il est indispensable de maintenir la pression sur le gouvernement et les élus" , déclare Olivier Bizoux. Cet éleveur, président du Comité du trot Nord s'occupe d'une cinquantaine de chevaux à Maubeuge. Il emploie deux salariés et craint pour la pérennité de son exploitation.
Chaque année, il touche grâce à la filière hippique, une somme de 100 à 200 000 euros.


 
Avec cette taxation supplémentaire, cette somme serait diminuée de près de 10 %, "insupportable" selon lui. "Nous sommes des petites entreprises, il y a des emplois en jeu. 
Nous ne sommes pas que des chiffres et des recettes, nous élevons des animaux ! Les plus petites structures ne s'en remettraient pas."
À l'issue de la manifestation à Paris, une délégation de manifestants a pu rencontrer des députés pour faire passer le message de la filière.

 

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