Le belvédère de Flesquières : à nos pieds, le théâtre de la bataille de Cambrai, première bataille mécanique du conflit. Les Britanniques innovent en utilisant massivement les chars d'assaut, les Allemands en utilisant les unités d'assaut. Ces unités, redoutables sont l'oeuvre d'un général allemand: Oskar Von Hutier.
Oskar Von Hutier n'invente pas mais améliore une nouvelle technique de combat. Des soldats surarmés, surentraînés se glissent dans les lignes ennemies. On les appelle les " Sturmtruppen", les troupes d'assaut. Elles évitent autant que possible le combat pour se concentrer sur des objectifs précis: un poste de commandement, une pièce d'artillerie. Une fois ces objectifs détruits, les troupes conventionnelles entrent en action.
Oskar Von Hutier a 60 ans lorsqu'il devient général en 1917. Sa carrière s'inscrit dans la grande tradition de la noblesse allemande : fils et petit-fils d'officier.
C'est d'abord en Russie, à Riga que le nouveau général peut expérimenter ce que les Français appelleront plus tard avec une certaine admiration "la tactique Hutier". Premier succès suivi d'un autre , en Italie. Dès lors, l'armée allemande généralise ses " Sturmtruppen" et compte sur ces fantassins d'élite pour contrer l'arme nouvelle des Alliés : le char d'assaut.
Général peu connu de la Grande Guerre, Oskar Von Hutier aura été l'un des plus généraux les plus compétents sur le plan tactique. Il décède en 1934 mais ses innovations feront école : la " Blitzkrieg", la guerre-éclair de 1940 s'est inspirée des troupes d'assaut de 1917.
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