Depuis le 1er et jusqu'au 31 août, l'office de tourisme de Valenciennes dans le Nord, propose aux touristes de passage et à ses habitants de (re)découvir l'histoire de la ville à bord d'un tuk-tuk électrique. Avec ses airs de vespa italienne, ce mode de transport a conquis petits et grands curieux.
C'est un drôle de véhicule rouge qui attend ses passagers devant l'office de tourisme de Valenciennes (Nord). Un petit bolide aux allures de vespa italienne, cet emblématique scooter des années 1946. Quatre fois par jour, il arpente les rues pavées de l'Athènes du Nord pour des promenades cheveux au vent, sourires aux lèvres.
Maéna Herbomez en est la conductrice : guide touristique l'été, elle est étudiante en game art le reste de l'année. Par groupe de quatre personnes, elle emmène ses passagers pour un circuit historique d'une heure commenté par ses soins.
Des détails patrimoniaux sur la porcelaine de Valenciennes aux anecdotes sanglantes, il y en a pour tous les goûts. De quoi séduire les touristes, certes, mais aussi des locaux curieux d'en apprendre plus sur leur lieu de vie.
"On est moins essoufflé"
"On passe dix mille fois devant les monuments et en fait on ne connaît pas vraiment leur histoire. Là, on a plein d'anecdotes très sympathiques qui permettent de redécouvrir la ville et de la voir d'un œil nouveau", s'extasie Aurélie Dujardin, l'une des passagères de ce samedi 3 août.
"On leur montre des choses qu'ils peuvent retourner voir par eux-mêmes derrière", explique Maéna d'une voix posée à notre équipe sur place (Enora Quellec et Thery Bertrand), entre deux tournées. Le tour complet de la ville prend environ 45 minutes à pied et il y a des choses à voir à chaque coin de mur.
"Moi je marche beaucoup et je me rends compte que je ne lève pas les yeux et je manque beaucoup de choses", abonde Aurélie Dujardin, qui s'en va de ce pas voir des sculptures évoquées par Maéna de plus près. Comme celle de Charles de Gaulle à l'entrée de la rue de la paix, refaite par deux fois tant la première était "peu ressemblante", explique Maéna.
Le général était venu en personne en 1959 pour l'inauguration de la reconstruction de la Ville, anecdote qu'elle a pu confirmer auprès de l'une de ses passagères, qui a rencontré le grand homme de son vivant. Le genre d'échanges dont l'étudiante se dit "trop fan".
Pour d'autres passagers, ce petit moyen de locomotion est aussi l'occasion de reposer ses pieds. "C'est vrai qu'on est moins essoufflé et qu'on peut voir plus de choses", affirme le jeune Ilal Aldana Chamorro à l'arrière du tuk-tuk rouge.
Cheveux au vent à 30 km/h
"On cherchait un véhicule atypique, respectueux de l'environnement, c'est pour cela qu'on s'est penché sur l'électrique et d'une petite capacité", explique Vincent Simonnet, directeur de l'office de tourisme de Valenciennes Métropole. Pour s'offrir ce petit bijou électrique, l'office a déboursé pas moins de 30.000 euros.
"On voulait quelque chose qui soit dans ce qu'on appelle la dolce vita valenciennoise, c'est-à-dire prendre le temps et être un peu dans une dimension de slow tourisme", précise-t-il à nos journalistes. La douceur est le mot d'ordre pour la guide Maéna, qui ne dépasse pas plus de 30km/h au volant de son bolide.
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Depuis le 1er et jusqu'au 31 août, l'office de tourisme de Valenciennes dans le Nord, propose aux touristes de passage et à ses habitants de (re)découvir l'histoire de la ville à bord d'un tuk-tuk électrique.
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©Enora Quellec / Thery Bertrand / France Télévisions
Pour participer à cette visite guidée, il faudra débourser 12 euros en tarif plein, et seulement 10 euros pour les enfants de moins de 12 ans. Quatre départs de promenades sont programmés du mardi au samedi : à 11h, 14h, 15h15 et 16h30.
Les visites se termineront le 31 août 2024 et vous pouvez réserver vos places directement sur la billetterie en ligne www.tourismevalenciennes.fr. L'office de tourisme affirme par ailleurs afficher complet ou presque depuis le démarrage de l'opération.
Tous les visiteurs de la journée vantent l'intérêt des anecdotes et la gentillesse de leur guide et conductrice. L'une des passagères conclut, faisant mine de s'interroger : "C'est le genre d'aventures que l'on fait lorsqu'on visite des villes étrangères, alors pourquoi pas chez nous ?"