À visiter cet été : les cathédrales de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme, joyaux architecturaux

À eux trois, les départements de l'Aisne, l'Oise et la Somme compte six cathédrales : Noyon, Senlis, Soissons, Amiens, Laon et Beauvais. Profitez de ce week-end ou des vacances pour partir à la découverte de ces joyaux architecturaux à la croisée des chemins de l'Histoire et du patrimoine. (Première publication le 17/07/2020)

La Picardie détient une certaine richesse architecturale qui se dévoile avec ses cathédrales. Partons à la découverte de ces six édifices picards.

La cathédrale d'Amiens

C'est le site touristique gratuit le plus visité de Picardie. La cathédrale d'Amiens a plus de 800 ans, mais ne passe pas de mode. Sa façade aujourd'hui totalement restaurée a retrouvé son éclat d'antan.

Venir la voir en cette période estivale vaut aussi le déplacement, avec son spectacle son et lumière Chroma qui affiche de nouveaux tableaux chaque année.

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La cathédrale de Senlis

La cathédrale Notre-Dame de Senlis, de style gothique, remonte à la seconde moitié du XIIe siècle. Avec 70 m de longueur et 23,50 m sous voûte, c'est la plus petite des six cathédrales de Picardie.

Vous vous attarderez sans doute sur son portail sculpté de renommée internationale et sa flèche bâtie au milieu du XIIIe siècle sur la tour méridionale. Sa restauration, achevée il y a près de 10 ans, a mis au jour la polychromie du couronnement de la Vierge.

La cathédrale de Beauvais

Cette œuvre gigantesque, lancée au début du XIIIe siècle, avait l'ambition de devenir la plus grande et la plus audacieuse cathédrale de toute la chrétienté. Rien de moins !

L’une de ses particularités réside dans la présence de son horloge astronomique. 90 000 pièces la composent.

La cathédrale de Beauvais est une splendeur gothique, qui domine de ses 48 mètres tout ce qui a été fait auparavant. La nef ne sera jamais réalisée, faute de fonds, mais même inachevé, l’édifice reste une prouesse architecturale.

La cathédrale de Soissons

Cette cathédrale axonaise a déjà été reconstruite à plusieurs reprises. Abimée par l'Histoire, ou par les éléments naturels, dévastée même par la Première Guerre mondiale, à chaque fois, elle a pu renaître de ses cendres.

Au sortir de la Grande Guerre, la cathédrale de Soissons est dévastée par les bombardements. Pourtant, l'effroi laisse rapidement place à l'idée de sa reconstruction. Les fonds nécessaires sont réunis. Dès 1931, les travaux sont achevés. La cathédrale retrouve son apparence. Cet épisode ne représente pourtant qu'une des vicissitudes connues par cet édifice du XIIᵉ siècle, qui ont progressivement façonné celui que nous connaissons aujourd'hui.

En janvier 2017, dernier coup du sort. La tempête Egon se déchaine. Ses vents font voler en éclat la grande rose. Elle s'abat sur l'orgue à peine sorti de réparation. Deux ans plus tard, l'émotion laisse place une nouvelle fois à un espoir confiant.

Une souscription publique a réuni 4 600 euros pour compléter le financement de l'État. Il va falloir encore plusieurs années avant de redonner à la cathédrale sa silhouette, à chaque fois un peu différente, mais toujours avec la même âme.

La cathédrale de Noyon

Témoin de la transition de l'art roman à l'art gothique, la cathédrale de Noyon est la plus ancienne cathédrale gothique du nord de la France (1140). Sa construction débuta en 1145 par le chœur et s'acheva en 1235 par la façade.

L'intérieur est remarquable par l'harmonie des proportions du chœur et de la nef, qui compte cinq travées doubles et s'élève sur quatre étages. Cette cathédrale se caractérise par un mariage subtil entre tradition et modernité.

La cathédrale de Laon

On l'appelle la cathédrale aux bœufs, parce qu'il a bien fallu compter sur eux pour monter la pierre sur la colline de Laon. Autre défi pour ce monument construit en 1155, celui de la lumière : une tour lanterne est ajoutée au centre de la nef. Typique du gothique primitif, la cathédrale de Laon voit apparaitre la voute d'ogive, sur quatre niveaux. Rallongée au XIIIe siècle, elle bénéficie d'un chevet plat garni d'une rosace.

Il est possible de monter dans une des tours pour une visite et ainsi avoir une vision panoramique époustouflante sur la ville à près de 60 mètres de haut !

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Avec Clémence Tevenart / FTV

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