La liste des athlètes sélectionnés pour participer aux épreuves de BMX lors des Jeux olympiques de Paris 2024 a été dévoilée ce mercredi 5 juin. Parmi eux, Romain Mahieu formé à Fleurbaix et Roncq dans le nord, a obtenu son billet.
À un peu plus d'un mois du début des Jeux olympiques de Paris 2024, l'annonce officielle a été faite ce mercredi 5 juin 2024. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a validé la sélection de six nouveaux athlètes pour intégrer la délégation française en Cyclisme pour la discipline du BMX. Parmi les heureux élus, le nordiste formé au BMX à Fleurbaix et Roncq, Romain Mahieu.
Garder les pieds sur terre
Participer aux Jeux olympiques de Paris, c'est "l'aboutissement d'une carrière" pour le trentenaire. "De pouvoir les faire dans son pays, c'est encore autre chose. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui peuvent avoir cette expérience", a-t-il déclaré à la Fédération française du cyclisme.
Et Romain Mahieu part avec un avantage : connaître la piste. Mais il garde les pieds sur terre. "Le niveau est tellement haut maintenant que tout le monde arrive à s'adapter super vite. Le home advantage, n'est plus aussi important qu'avant". Cependant, cette situation pourrait l'aider sur le côté mental. "Avoir déjà ses habitudes et connaître l'endroit, mais côté technique, je ne pense pas que ça aide plus que ça", a-t-il confié.
#AnousParis
— FFC (@FFCyclisme) June 5, 2024
🇫🇷 Dévoilement de l’@EquipeFRA BMX Racing @paris2024 🇫🇷
➡️ Axelle Etienne
➡️ Joris Daudet
➡️ Romain Mahieu
➡️ Sylvain André
➡️ Tessa Martinez (remplaçante)
➡️ Arthur Pilard (remplaçant)
📺 Découvrez nos athlètes en vidéo : https://t.co/RSPYpQqOdO#roadtoparis pic.twitter.com/ojE1NVUKlS
Sa passion pour le cyclisme remonte à l'enfance. Avec un père féru de moto-cross, Romain Mahieu s'est lancé dans cette discipline à l'âge de quatre ans. Au début c'est avec son papa qu'il la pratique, mais trois ans plus tard, le petit frère de la fratrie les rejoint. "C’est le seul sport que j’ai jamais pratiqué de toute ma vie", a-t-il livré à la Fédération française du cyclisme.
Plus jeune, il était "un enfant de la campagne, toujours dehors sur [son] vélo ou sur les petites motos" et il aimait les bosses, qu’il construisait à la brouette. Au fil des saisons, il écume les compétitions régionales et nationales, toujours accompagné par son père. Son premier championnat du monde a lieu en 2003, en Australie. Le jeune Romain était alors âgé de 8 ans.
"Ramener la médaille d'or"
Sur les courses régionales, il gagne, il roule tout de suite avec les plus âgés que lui. À 14 ans, il entre au pôle espoirs à Bourges. C’est à ce moment-là qu’il commence à s’entraîner avec l’idée de bâtir les fondations d’une carrière. "Le pôle, c'était agréable, on bossait sérieusement, mais on était entre potes. C’était un style de vie plutôt cool, et en même temps je me sentais progresser", détaille-t-il à la Fédération française du Cyclisme.
En 2021, le nordiste avait participé aux Jeux olympiques de Tokyo en finissant 6è. "Le seul souvenir que j'ai, c'est de passer l'arrivée et de ne pas avoir de médaille et de se dire que c'est fini. On a raté notre chance, donc ce n'est pas un souvenir qui était très agréable", se souvient-il. Alors, cette année, son objectif, c'est de "ramener la médaille d'or".
Lors des mondiaux de cyclisme en août 2023 à Glasgow, Romain Mahieu avait déjà décroché l'or. C'était son premier titre mondial sénior.