Depuis l'immense succès de son livre "L'homme qui voulait être heureux" en 2008, plus rien n'arrête Laurent Gounelle, devenu un spécialiste du développement personnel. Dans son dixième ouvrage, qu'il présente le 4 juillet 2024 sur le plateau de "Vous êtes formidables", l'auteur nous invite à retrouver notre pouvoir de décision et à nous réapproprier nos vies. Découvrez les secrets de cet écrivain qui a séduit six millions de lecteurs dans le monde.
Il a conquis plus de six millions de lecteurs dans 34 pays, grâce à ses romans de développement personnel. Dans son dernier livre, Un monde presque parfait, Laurent Gounelle explore le thème du pouvoir de décision et de la liberté individuelle. "J'écris des romans initiatiques, précise l'auteur dans l'émission Vous êtes formidables du 4 juillet 2024, c'est-à-dire qui invitent à réfléchir sur soi, sur les autres, sur le monde et sur le sens de la vie." Découvrez quels sont les secrets pour mieux vivre de cet écrivain formé à la psychologie.
1 - Retrouver son pouvoir de décision
Un monde presque parfait parle essentiellement du pouvoir de décision. "Décider, c'est exercer ses libertés et c'est aussi exprimer qui l'on est. C'est ce qui nous permet de grandir, d'apprendre, voire de nous réinventer, c'est donc essentiel."
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Dans ce roman d'anticipation, Laurent Gounelle décrit notre société comme il l'imagine dans cinq ou dix ans. Un monde hyperconnecté, où tout est automatisé, dans lequel chacun mène une vie passive et ultra-confortable. Jusqu'à ce que le personnage principal finisse par se poser des questions. "Mon but n'était pas de décrire le futur, précise l'auteur, mais plutôt d'inviter le lecteur, en se positionnant dans quelques années, à comprendre notre société actuelle et voir dans quelle direction on avance."
"Le point de départ a été une prise de recul sur l'abandon de notre pouvoir de décision. On fait de moins en moins de choix, le GPS nous dit quel itinéraire prendre, on lance une application pour sélectionner un restaurant... On prend moins de grandes décisions aussi, les mariages sont en chute libre, on le sait. En parallèle, la société décide de plus en plus pour nous, que ce soit les gouvernements, les entreprises qui mettent des normes ISO dans tous les sens, l'Europe, avec ses directives... Ce n'est pas anodin."
On a besoin de se tromper dans la vie.
Laurent GounelleAuteur
Pour Laurent Gounelle, lorsqu'on arrête de décider, on perd sa liberté. "L'autre versant, sourit-il, c'est que lorsqu’on décide, on peut prendre de mauvaises décisions. Mais ce n'est pas grave, car on a besoin de se tromper dans la vie."
2 - Accepter l'échec
"Même si on fait tout pour l'éviter, l'échec est primordial, affirme Laurent Gounelle, que ce soit sur le plan personnel, dans les loisirs, ou le domaine professionnel. Le fait d'aller dans le mur nous oblige à l'introspection et permet de savoir ce qu'on a dans le ventre, ce qu'on a envie de faire, quelles sont nos envies profondes véritables, au-delà de ce qu'on attend de nous, sans tenir compte du rail sur lequel on a pu s'engager, plus jeune, par un choix d'études par exemple."
Justement, l'écrivain a d'abord étudié l'économie et s'est retrouvé cadre financier à 23 ans. Il a alors compris qu'il s'était fourvoyé dans une voie qui n'était pas la sienne. "J'étais malheureux comme la pluie, se souvient-il, et j'ai fini par me faire virer à 28 ans, ce qui était mérité. Grosse crise existentielle, deux ans de chômage, il a fallu que je me réinvente. J'ai compris que finalement, ce que j'aimais, c'était les gens et la psyché humaine."
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Laurent Gounelle est donc retourné sur les bancs de la faculté de psychologie. Devenu consultant en relations humaines, il a exercé ce métier pendant quinze ans et à 40 ans, il a eu envie de partager ses connaissances. "Puisque j'avais reçu énormément des enseignants et des sages que j'avais pu rencontrer, je me suis dit que la connaissance n'appartenait à personne et qu'il fallait la diffuser, y compris à des personnes qui ne pouvaient pas aller se former comme moi, aux Etats-Unis, ou en Asie. Et c'est ainsi que j'ai pris la plume. C'était il y a 17 ans."
3 - Prendre son temps
Il faut deux ans à Laurent Gounelle pour écrire un roman. "Cela me semble important de prendre le temps. Je crois qu'il faut que les choses émergent. J'ai grosso modo un an et demi de phase créative, durant laquelle je laisse les idées venir, je les accueille et pour ça, je ne reste pas à mon bureau. Je vais marcher et l'inspiration arrive. Ensuite je fais un plan et seulement après, j'écris. Cette phase est rapide, elle dure six à huit mois."
Durant cette période, il joue aussi beaucoup de musique. "Le piano a une part importante dans ma vie, confie-t-il. Je ne suis pas un excellent pianiste, très loin de là. Mais j'alterne lors de mes journées de travail entre écrire et jouer du piano. C'est ce qui me permet de changer d'état, de me ressourcer. Je suis un dingue de Chopin. Il représente 90% de la musique que j'écoute et surtout, je ne joue que du Chopin."
Le prochain livre est déjà en cours de préparation... Sauf qu'on n'en saura pas plus. "Pour moi, avoue l'auteur, la création doit se faire dans le secret absolu, dans une forme d'isolement. Donc ni mon éditeur ni personne ne sait de quoi parlera mon prochain roman. Cela sera divulgué seulement quand il sera terminé."
4 - Ne pas prendre la grosse tête
Le premier roman de Laurent Gounelle, L'homme qui voulait être heureux, s'est écoulé en 2008 à 200 000 exemplaires. Un succès qui ne surprend pas vraiment son auteur. "Je ne parlerais pas de succès, tempère-t-il. En fait, j'ai écrit ce livre pour pouvoir diffuser auprès d'un grand nombre de gens les idées qui me semblaient importantes dans la vie. Quelque part, et c'est sans doute une très grande naïveté de ma part, je pensais qu'en effet c'était normal que le livre trouve ses lecteurs."
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Six millions de lecteurs dans 34 pays, a priori, il y a de quoi faire tourner la tête. "Pas du tout, s'exclame Laurent Gounelle. J'ai une grande chance dans la vie, c'est que j'ai connu la notoriété à 40 ans passés, en étant tout à fait conscient des risques, comme celui de s'identifier au succès, de croire que je suis moi-même le succès. Ce qui est évidemment faux, puisque j'existais avant et que j'existerai après, si ça s'arrête un jour, donc non, j'ai toujours gardé la tête froide dans ce domaine."
C'est donc avec une grande humilité que l'écrivain accueille les très nombreux messages quotidiens de ses lecteurs, avouant qu'ils ont pris des décisions radicales dans leur vie après avoir achevé ses romans. "Je ne pense pas qu'un livre ait le pouvoir de changer quelqu'un. Il faut que la personne soit prête mais disons que cela peut servir de déclencheur. En tout cas, ça me touche beaucoup. J'espère toujours qu'il s'agit d'un changement dans la bonne direction !"
5 - Définir ses priorités
"Ma famille est plus importante que le succès littéraire, martèle Laurent Gounelle. Il est primordial de s'en souvenir et de s'y accrocher. Mes filles et ma femme m'inspirent. Cette dernière est d'ailleurs ma toute première lectrice, quand le livre est achevé. Elle est parfois un peu dure mais elle a une très bonne acuité et elle est très sincère."
Pour en savoir plus sur Un monde presque parfait et sur son auteur, n'hésitez pas à visionner l'émission Vous êtes formidables du 4 juillet 2024.