"Le Sénat, c'est une belle maison", Eric Bocquet quitte son poste de sénateur du Nord

Le sénateur communiste du Nord Eric Bocquet annonce sa démission. Élu depuis 2011, le sénateur communiste du Nord avait envie de passer la main. Il mettra fin à son mandat le 1er novembre pour laisser place à son collaborateur Alexandre Basquin, maire d'Avesnes-les-Aubert.

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"J'y étais préparé. Je quitte le Sénat serein". Eric Bocquet ne part pas du Palais du Luxembourg sur un coup de tête. Non, cela fait même un an et demi qu'il a anticipé son départ.

Élu depuis 2011, le sénateur communiste du Nord avait envie de passer la main. Il nous confie : "L'âge avançant, il y a la nécessité d'un renouvellement. Je ne quitte le Sénat ni fâché, ni écœuré. Il faut savoir passer le témoin".

Passage de relais à la jeunesse

Sa décision, il l'a annoncée officiellement ce lundi 7 octobre dans un communiqué. Il mettra fin à son mandat le 1er novembre pour laisser place à son collaborateur Alexandre Basquin, maire d'Avesnes-les-Aubert qui fera son entrée au Sénat à 42 ans seulement. Là encore, pas d'inquiétude : "Il savait que ça se passerait ainsi", nous rassure l'élu de 66 ans.

Eric Bocquet a envoyé sa lettre de démission il y a quinze jours. Le cœur plutôt léger. "C'est une belle maison. Je sais que parler du Sénat, des élus n'a pas toujours bonne presse. Mais j'y ai beaucoup appris. Ça a changé ma vision du monde".

Souvenirs de la Commission des Finances

Et de se souvenir notamment de ce voyage aux Etats-Unis en tant que membre de la Commission des Finances. "Nous avions passé une semaine dans la Silicon Valley. Amazon, Google… On les a tous vus. J'ai pris conscience de la puissance de ces GAFA. C'était la deuxième claque de ma vie !"

La première claque ? Sa plongée dans l'incroyable monde de l'évasion fiscale. Il est nommé à la tête de la commission d'enquête en janvier 2012, quelques mois seulement après son élection. À l'époque, il a 53 ans. "J'ai vécu une formation accélérée. C'était énorme. J'ai ouvert les yeux sur toute une industrie, tout un système".

Une présidence de commission qui lui amènera aussi ses premières vraies frustrations politiques, notamment dans le dossier des Panama Papers. Eric Bocquet n'oubliera jamais le témoignage sous serment du PDG de la Société Générale en 2012. "Monsieur Oudéa avait assuré que la Société Générale n'avait plus aucune activité au Panama !". Le Sénat ne le poursuivra jamais pour parjure. Un regret pour le Nordiste.

L'assemblée des sages

À l'heure de se retirer de son siège, Eric Bocquet retient surtout les débats de fond du Sénat, débats d'idées, "toujours respectueux des personnes". Et de citer la venue de Gérard Larcher à l'inauguration de la nouvelle mairie de Marquillies en février 2023. "Il m'a dit oui tout de suite. Au Sénat, il y a un respect mutuel au-delà des opinions politiques". Eric Bocquet tient surtout à saluer le travail de tous les salariés du Sénat. "Les gens qui nous entourent ont un niveau de compétences extraordinaires".

Conseiller municipal à Marquillies dans le Nord et conseiller communautaire à la Métropole Européenne de Lille, l'élu compte bien se poser un peu désormais. "Je vais rendre du temps que j'ai volé à mon épouse. Elle est en retraite depuis septembre". Jamais loin de la politique, il promet quand même de rester "engagé" pour sa commune. 

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