"Les collègues ont entendu les balles siffler", la prison de Lille-Sequedin ciblée par des tirs d'arme lourde

La scène a été fulgurante et a semé une vive émotion parmi les personnels et les familles des détenus présents dans l'établissement que 2 individus ont pris pour cible. Une rafale tirée à l'aide d'une arme lourde. Le quartier de la prison de Lille-Sequedin a été bouclé.

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Il était environ 15h30 lorsqu’une berline de type Mégane s'est arrêtée aux abords du domaine du centre pénitentiaire de Lille-Sequedin. À son bord, deux individus visiblement déterminés. L'un d'eux est sorti du véhicule lourdement équipé. À son son bras, une arme automatique de calibre 7.62 (Kalachnikov).

Les collègues postés au niveau de l'accueil de la porte principale ont entendu siffler les balles.

Yannick Lasserre, délégué syndical Force Ouvrière du CP Lille-Sequedin.

L'homme a littéralement "arrosé" la façade de l'établissement. 

"Les collègues postés au niveau de l'accueil de la porte principale ont entendu siffler les balles", nous raconte encore éprouvé Yannick Lasserre, délégué syndical Force Ouvrière du CP Lille-Sequedin. " Heureusement il n'y avait personne à l'extérieur à ce moment-là. Car l'attaque a eu lieu au niveau de l'entrée du parloir. S'il y avait eu des familles ou des collègues cela aurait été dramatique."

Aucun blessé n'est à déplorer.

Ce sont d'abord les policiers de la BAC qui sont arrivés pour sécuriser les lieux. Commissaire, procureur, police judiciaire, équipe régionale d'intervention et de sécurité (ERIS) sont sur place. Les forces de l'ordre ont constaté au moins sept impacts de balles. Plus d'une dizaine de douilles ont été prélevées au sol. Une échelle a dû être utilisée pour analyser les projectiles qui se sont fichés plus haut dans le mur. 

Le véhicule utilisé pour cet assaut a été retrouvé un peu plus tard, incendié. "Nous ne connaissons pas les motivations des 2 hommes pour l'instant. Il est possible qu'il s'agisse d'un message d'intimidation commandité par un détenu de l'intérieur.", suppose Yannick Lasserre qui dénonce une nouvelle fois le manque de sécurisation aux abords de l'établissement. 

De son côté le ministre de la Justice démissionnaire, Eric Dupont-Moretti, a exprimé son soutien aux agents pénitentiaires, assurant que "tout est mis en oeuvre pour retrouver et punir sévèrement les coupables."

Le périmètre a été bouclé. Les deux individus sont activement recherchés. 

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