Les mathématiques, un jeu d'enfant à pratiquer en famille

Dédramatiser les mathématiques. Prendre plaisir à compter, calculer, manipuler des concepts, c'est ce que propose une nordiste, Capucine Hamdi-Bourgois. Dans son livre "Mon enfant sera fort en maths !", elle invite parents et enfants à manipuler les maths au quotidien, à travers une centaine d'activités.

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Quel parent ne s'est pas retrouvé dépourvu devant l'incompréhension de son enfant d'un problème de mathématique ? Quel enfant n'a pas eu du mal à acquérir la table de multiplication ? Poser des divisions ? Calculer une circonférence ?

Phobie des maths

Capucine Hamdi-Bourgois explique "les études montrent que l'anxiété des écoliers démarre entre le CP et le CE1, alors que les enfants adorent compter !" fulmine-t-elle.

Maman de deux enfants, ergothérapeute, passionnée de mathématiques, elle accueille dans son cabinet des enfants confrontés à des blocages, des difficultés avec cette matière qui a traumatisé beaucoup d'écoliers. 

Une peur des maths, qu'elle ne comprend pas mais qu'elle tente d'expliquer : "Dans l’inconscient collectif, on ne fait pas de maths avant 6 ans alors que les maths sont partout. Au quotidien, on en fait sans s’en rendre compte. Quand vous choisissez la bonne file à la caisse, vous faites des probabilités, ce sont des maths ! Quand vous programmez le lave-linge, vous faites des maths !"

Alors, elle s'est lancée dans l'écriture d'un livre, ludique, pour parents et enfants. Elle s'appuie sur la méthode Singapour. Elle raconte : "Comme j'ai choisi de faire l'école, en partie, à la maison à mes enfants, j’ai cherché des méthodes. Celle-là m’a plu pour son aspect pratique, on manipule beaucoup. Dans les stratégies de calcul, on en présente plusieurs, l'enfant choisit celle qui lui convient."

Elle poursuit : "La méthode Singapour, en Asie, remporte tous les suffrages des concours mondiaux. C'est une vision concrète pour résoudre les problèmes du quotidien en mathématiques".

Capucine Hamdi-Bourgois est convaincue qu'on peut commencer très tôt, avec des tout-petits : "Par exemple, on peut compter en montant les marches des escaliers, compter les orteils dans le bain, faire des nombres avec les doigts quand on attend dans la salle d'attente du médecin... "

Pour elle, ce n'est pas tant une question de temps, que d'état d'esprit, d'aborder la matière de façon amusante pour l'enfant. Elle s'adresse donc à tous les parents, "c'est aussi une bonne manière pour les occuper quand vous êtes en voiture !". Elle jure avoir testé avec ses 2 enfants qui lui ont servi de "cobayes".

Dans son quotidien, Capucine Hamdi-Bourgois travaille avec des enfants souffrant de troubles spécifiques (dyslexique, dyscalculique, TDAH, autistes, troubles de l'oralité, porteurs de handicap). Elle les aide à être plus autonomes, jour après jour. Pour cela, elle s’est formée via le GEPALM (Groupe d’étude sur la psychologie des activités logicomathématiques). Elle confesse aimer "voir une étincelle dans le regard d'un enfant quand il comprend, c'est magique !".

Et elle raconte suivre une jeune fille de 14 ans qui fait d'immenses progrès. "La vie quotidienne c'est un super moyen pour faire de la rééducation aux mathématiques. Je ne fais que de la cuisine avec elle. La balance c'est un excellent exercice !" et elle se réjouit : "elle voit qu'elle avance, même si c'est long, et son anxiété diminue !".

Impliquer les parents

Ce qui l'a motivée dans ce projet de livre est d'impliquer les parents. Dans son métier, ils accompagnent les enfants à toutes les séances. Ainsi, ils peuvent reproduire, à la maison, les méthodes et exercices qu'elle emploie.

Former, elle adore ça. Et surtout, elle ne jette pas la pierre aux enseignants : "ils font ce qu'ils peuvent, ils ne sont pas assez formés à enseigner les mathématiques, contrairement aux profs de Singapour." Et puis, elle constate que : "les parents s'intéressent à la lecture, ils sont moins centrés sur les mathématiques. Parce qu'ils se sentent plus démunis ou qu'ils pensent êtres nuls en maths. Alors, ils considèrent que c'est l'école seule qui va se charger d'enseigner cette matière !"

Mais elle juge l'enseignement trop rébarbatif, pas assez ludique. Elle dit :"Il y a un souci de formation, on ne leur donne pas les moyens, les outils pour faire".

Et puis, pour elle, il faut réduire l'anxiété provoquée par les maths : "c'est un cercle vicieux, plus les enfants sont anxieux, plus ils sont mauvais. Plus ils sont mauvais, plus ils sont anxieux". Son conseil : "faites des maths avec vos enfants !"

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