Dangers du web : des écoliers de Wattignies passent leur "permis internet" avec un policier

Des élèves de l'école Jean Macé de Wattignies ont passé cette semaine le "permis internet pour les enfants", en présence d'un policier spécialisé sur les risques et les dangers liés à internet.

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Lundi, les élèves de CM2 de l'école Jean Macé de Wattignies ont eu droit à la visite d'un policier. Arnaud Rousselle, membre de pôle prévention de la Direction Départementale de Sécurité Publique (DDSP) du Nord, est venu les informer sur les risques liés à l’utilisation d’internet. "Ils sont déjà sur les réseaux sociaux, ils sont déjà connectés depuis leur plus jeune âge", constate-t-il. "Le risque, ce sont les informations personnelles qui sont communiquées, souvent ils ne font pas attention à qui ils peuvent parler. Ils ont l'impression parfois de parler à un jeun homme ou une jeune fille de leur âge, mais des personnes mal intentionnées peuvent leur demander comment ils s'appellent, quel âge ils ont et où ils habitent. Ils peuvent aussi avoir accès à des images choquantes, même involontairement. Ils vont surfer sur internet et à un moment il y a des images, des photos, des vidéos choquantes qui vont "popper" et apparaître sur leur écran... mais le principal souci, ce sont ces informations personnelles qui sont diffusées".


Cette sensibilisation en classe, baptisée "permis internet pour les enfants", existe depuis 2011. A l'issue de plusieurs séances conduites par le policier puis leur enseignant, les élèves doivent remplir des fiches examens. En fonction des résultats, ils se voient attribuer ce "permis internet". Les CM2 de l'école Jean Macé, eux, ont tous réussi. Leur enseignante, Dorothée Flavigny, qui est également la directrice, estime que "la prévention est indispensable" dans une classe où plus de la moitié des enfants, âgés de 10 ans, ont déjà un smartphone. "Il arrive que des enfants s'insultent à l'école suite à une conversation conflictuelle sur les réseaux sociaux ou jeux en réseau", relève-t-elle.


"L'échange se fait bien"

"Le but, c'est un échange avec nos jeunes, ce n'est pas un monologue", explique le policier Arnaud Rousselle, qui effectue deux à trois interventions par jour dans les écoles du déparement. "Le but, ce n'est pas que je parle seul pendant deux heures. Il faut que ce soit interactif. Après il y en a qui vont parler plus facilement, d'autres qui auront plus de mal. Mais souvent, l'échange se fait bien. Ils ont en face d'eux quelqu'un qui connaît plutôt bien le sujet."

Entretien : Julie Dubois

Ces interventions suscitent en tout cas une forte demande de la part des enseignants, puisque les plannings sont déjà complets pour la prochaine année scolaire. Parfois, les parents d'élèves sont également associés. "On leur montre ce que leurs enfants font sur internet", résume Arnaud Rousselle. "Un petit conseil, c'est sur tout ce qui est internet dans la chambre... pas avant 15 ans . Avant 15 ans, on consulte internet dans un lieu commun, comme le salon, la salle à manger, avec un regard des parents, pas nécessairement une surveillance. Mais pas dans la chambre..."


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