Ce jeudi matin avait lieu l'élection du président de la Métropole européenne de Lille (MEL). Damien Castelain, maire de Péronne-en-Mélantois, a été réélu.
Deuxième mandat consécutif pour Damien Castelain. Le maire de Péronne-en-Mélantois, 52 ans, a été réélu ce jeudi président de la MEL (Métropole européenne de Lille) pour six ans. Il a obtenu 121 voix sur 188 inscrits (67,9%).
Damien Castelain, président depuis 2014, était ultra-favori. Il a reçu le soutien de nombreux grands maires de la MEL : Martine Aubry, Bernard Gérard, Gérard Caudron... Mais aussi et surtout de la majorité des maires des petites communes.
Ses deux concurrents étaient Rudy Elegeest, maire de Mons-en-Baroeul qui a obtenu 46 voix (25,8%) et Pauline Ségard, conseillère municipale EELV à Villeneuve d'Ascq (11 voix, 6,18%).
"Un manque de souffle, de vision et de débat"
Après la très lourde défaite de la gauche aux municipales de 2014, l'élection de Damien Castelain avait marqué la fin de la domination du PS, à la tête de la communauté urbaine depuis sa création en 1967. Il avait toutefois déjà été propulsé à ce poste grâce à Martine Aubry, présidente sortante, quiavait ainsi empêché l'UMP de s'emparer de la collectivité.
Son concurrent Rudy Elegeest, pourtant ancien vice-président de Mme Aubry à la Métropole, était lui soutenu par... les élus du groupe du ministre-maire de Tourcoing Gérald Darmanin. M. Elegeest reproche à M. Castelain "un manque de souffle, de vision et de débat" ainsi que sa "gouvernance" et sa "politique de guichet" avec les élus. Une gouvernance "clanique" et "plombée par les affaires", a même dénoncé le maire divers droite de Roubaix Guillaume Delbar, en allusion aux ennuis judiciaires de Damien Castelain.
fonds publics pour des factures notamment de parfums, services de bien-être ou nuits en hôtel de luxe entre 2017 et 2018, s'élevant à 11 000 euros environ, selon Médiacités.
La MEL a en outre été épinglée par la chambre régionale des comptes dans un rapport que M. Castelain a refusé, malgré les obligations légales, de présenter devant les élus.Le choix de la MEL de déménager dans un bâtiment en location engendrera, selon ce rapport, un surcoût de 41,7 millions d'euros par rapport au projet initial.