L'ancien ministre Marc-Philippe Daubresse (LR), qui a officiellement lancé jeudi sa campagne pour les élections municipales à Lille, a évoqué "des zones de convergence possibles", au second tour, avec la candidate LREM, quelle qu'elle soit.
Pas question pour lui d'envisager l'union dès le premier tour avec le parti présidentiel, a-t-il déclaré à la presse avant de présenter son projet "Lille 2020, c'est le moment" -qui ne fait pas référence à son parti, Les Républicains- ainsi que plusieurs de ses futurs colistiers.
"Les électeurs tranchent au premier tour. Mais pourquoi pas se rassembler autour d'un projet commun au second. Il y a des zones de convergence possibles" avec la future candidate de La République en marche, qu'il s'agisse de la députée Valérie Petit ou de l'ex-directrice de cabinet de Martine Aubry, Violette Spillebout, avance-t-il.
Et, s'il y a "péril extrémiste" pour la mairie, venant du "Rassemblement national" ou de "La France insoumise" -qu'il ne place pas "sur le même plan"-, M. Daubresse est même prêt à envisager "un large rassemblement".
Soulignant à plusieurs reprises son travail auprès de Jean-Louis Borloo et de Xavier Bertrand et son amitié pour le ministre LREM Gérald Darmanin, dont il assistera bientôt "à la crémaillère", Marc-Philippe Daubresse s'est présenté comme "le candidat des commerçants, qui sont en train de mourir à petit feu" à Lille, selon lui.
Parmi ses propositions, il souhaite mettre en place un "nouveau parc métropolitain de près de 100 hectares" et sortir Lille "du dogmatisme de +zéro caméra+" de vidéo-protection.
Ce midi, @DAUBRESSE_MP lance sa campagne #Municipales2020 au bistrot Saint-Sauveur. Avec lui, deux conseillères régionales UDI (B. Mauroy, R Sahraoui) et un Modem (@DenisVinckier) et l’ancien joueur du LOSC Ludovic Obraniak pic.twitter.com/wnMrmIwBlq
— Matthieu Delcroix (@matdelcroix) 27 juin 2019
Duel à droite avec Thierry Pauchet
Agé de 65 ans, M. Daubresse, sénateur du Nord et maire de 1988 à 2017 de Lambersart, ville limitrophe, a obtenu début avril l'investiture LR pour les municipales de mars à Lille, au grand dam des élus de droite de la ville.
Thierry Pauchet, chef de file divers droite de l'opposition lilloise et investi en septembre par les élus LR et UDI de la ville pour conduire la bataille face à Martine Aubry (PS), a promis qu'il maintiendrait jusqu'au bout sa candidature.
Des élus LR ont également déposé un recours devant les instances de leur parti contre l'investiture accordée à M. Daubresse. "Moi, je ne m'arrête pas au milieu de la bataille même si le combat est difficile. Le petit Pauchet, lui, n'ira pas jusqu'au bout", a ironisé jeudi M. Daubresse devant quelques journalistes.