En forêt de Phalempin, en pleine période de migration, les batraciens passent de leur zone d'hibernation à leur zone de ponte. Mais problème, entre les deux se dresse une route départementale qui fait des dégâts.
A peine sortie de leur hibernation, les amphibiens retrouvent leur instinct : rejoindre au plus vite les zones de reproduction. Une migration dangereuse, voire fatale. Beaucoup d'animaux meurent écrasés sur la route qui coupe en 2 la forêt de Phalempin. Un carnage évité cette année, grâce à l'association Nature et Vie. Elle a posé plus de 800 m de barrière au sol avec un seau tous les 10 mètres et tous les matins, les bénévoles y récupèrent les petits animaux piègés.
Mais avant d'être relâché, les grenouilles, crapauds et tritons sont identifés et répertoriés. Chaque matin, en ce moment, une quinzaine de bénévoles participe à la mission.
3000 batraciens sauvés en un mois
Ce jour-là, près de 200 batraciens ont été récupérés dans les seaux. De l'autre côté de la route, à quelques dizaines de mètres, la petite colonie retrouve sa liberté. La longue marche vers les étangs de Phalempin peut continuer. C'est là que les femelles iront pondre. Les batraciens le valent bien. Ils font partie intégrante de la chaîne de vie. "Il y a des gens qui me disent : "On va êtrre envahis de grenouilles maintenant que vous les protégez". Mais ce que les gens ne savent pas, explique Norah Morton, Trésorière de l'association Nature et vie, c'est que les effectifs ont tellement baissé qu'il faut maintenant remonter un peu la pente pour en avoir autant qu'il y a des années."Depuis le 5 février et le début de cette migration prénuptiale, l'association a déjà aidé plus de 3000 batraciens. Devant le succés de l'opération, nul doute qu'elle sera renouvelée l'an prochain.