La nouvelle réglementation est effective à partir de ce lundi 19 août. Le centre-ville, excepté les grands boulevards, est limité à 30 km/h.
Depuis le début de l'été, on les voit partout : des affiches et des publicités pour annoncer la nouvelle limitation de vitesse dans le centre-ville de Lille. Les conducteurs devront rouler à 30km/h, au lieu de 50 km/h, dans le centre-ville, hormis sur les grands boulevards, à partir de ce lundi 19 août.
La période de transition va durer jusqu'au 31 octobre, incluant une tolérance de la part des autorités. Des opérations de senbilisation seront mises en place avant la verbalisation, en cas de non-respect du code de la route. Le détail des rues concernées est mentionné dans le communiqué de presse.
En 2020, des aménagements complémentaires seront installés, comme des doubles sens cyclables, des cheminements pour les piétons et des ralentisseurs si besoin.
"Ça gronde et je le comprends"
La mairie a expliqué cette décision en avançant 4 arguments : pour "une ville plus sûre, plus apaisée, plus fluide et plus respirable".
C'est dans une démarche écologique que Martine Aubry a en effet pris cette décision, qui vient compléter le plan de circulation de 2015. Néanmoins, la grogne des riverains se fait entendre.
"Ça gronde et je le comprends, puisque ça va changer les habitudes. Moi-même ça a changé beaucoup mes habitudes pour rentrer chez moi. Et alors ? On ne peut pas à la fois aller manifester pour dire il faut [que ça change et grogner contre ces mesures]. Là je crois qu'on est au mur, on a plus le choix", estime la mairie de Lille.
"Quand on fait ce plan de circulation, on a surtout entendu ceux qui étaient contre. On voit aujourd'hui, par l'étude qui a été faite, que sur la Grand'Place, il y a déjà eu une baisse d'1 degré au bout d'1 an. Les 40% de voitures qui passaient dans le cœur de ville et qui ne s'y arrêtaient pas, ont été considérablement réduits. Aussi, l'augmentation du vélo, avec +67%, dit l'ADAV."
Néanmoins, Madame la maire ne parle pas de la politique des transports en commun, pour laquelle les usagers sont très mécontents et qui semble incohérente avec cette démarche qui se veut écologique.