Il devait présenter un amendement contre la réforme des retraites. Le député du Nord a surtout déclenché une bronca dans l'hémicycle. La séance a été suspendue.
C'est la première fois depuis son retour à l'Assemblée que l’ex-coordinateur de la France insoumise demandait la parole dans l'hémicycle. Un retour au micro qui n'est pas passé inaperçu.
Condamné en décembre dernier à 4 mois de prison avec sursis pour violences conjugales, Adrien Quatennens a la parole pour défendre un amendement dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la réforme des retraites.
Vers 22h30, quand celui qui siège désormais comme non-inscrit s'approche du micro, des huées et claquements de pupitres se font entendre. Plusieurs députés, comme l'écologiste Sandrine Rousseau, quittent le débat. Alors que les proches du Lillois se lèvent et l'applaudissent.
Le président de séance, Sébastien Chenu, député Rassemblement national du Nord, ne parvient pas à calmer l'hémicycle. Après plus de deux minutes de brouhaha et de rappels au règlement, le vice-président du RN est contraint à la suspension de séance.
Adrien Quatennens a ensuite pu défendre son amendement. Il s'attaque à l’article 1 de la réforme des retraites, visant à la suppression des régimes spéciaux. « Mettre fin aux régimes spéciaux sous prétexte d’équité et de justice, n’est qu’une diversion pour faire oublier l’essentiel, qui est que cette réforme va faire 100 % de perdants » a-t-il déclaré.
C'est compliqué qu'il revienne ce soir, cette semaine, en ce moment. J'avais envie de parler des retraites et dois parler d'Adrien Quatennens (...) Il peut démissionner, s'en remettre au suffrage et si les électeurs décident de le réélire, il revient.
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts, élue d'opposition à Hénin-BeaumontBFMTV
Adrien Quatennens a été condamné par le tribunal correctionnel de Lille pour "violences sans incapacité commises par conjoint" entre octobre et décembre 2021 et pour "envoi régulier et malveillant de messages" à son épouse. Il a été suspendu du groupe des députés de LFI jusqu'en avril.