Dans une tribune parue dans Libération, plus de 500 féministes exigent la démission d'Adrien Quatennens de son siège de député à l'Assemblée nationale.
Une semaine après la révélation par le Canard enchaîné d’une main courante déposée par Céline Quatennens à l’encontre de son mari, l’affaire se poursuit.
Dans un long texte publié dimanche 18 septembre sur les réseaux sociaux, le député du Nord avouait avoir violenté sa compagne : une gifle il y a un an, un téléphone confisqué et des messages insistants fin août dans un contexte de divorce. Adrien Quatennens annonçait également se mettre en retrait de son rôle de coordinateur à la France Insoumise.
"Les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent représenter nos combats politiques"
Dans une tribune parue ce mercredi dans Libération, plus de 500 féministes exigent d’Adrien Quatennens qu’il démissionne de son poste de député. Intitulée Violences sexistes et sexuelles: l’impunité est révolue, place à la relève féministe, la tribune dénonce l’existence d’un "système de protection des agresseurs".
"Nous, féministes, militant·e·s, électeur·rice·s, élu·e·s, ex-candidat·e·s, condamnons les violences reconnues par Adrien Quatennens sur son ex-compagne, et adressons à cette dernière notre soutien inconditionnel", peut-on lire dans un premier temps.
Les faits avoués sont clairs : une gifle est un acte de violence physique, la confiscation d’un téléphone et l’envoi de «trop de textos» correspondent à des violences psychologiques.
Extrait de la tribune publiée dans Libération
Un peu plus loin, le cas du député du Nord est pris pour exemple. "Les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent représenter nos combats politiques", insistent les féministes. Et même si Adrien Quatennens "ne fait à ce stade pas l’objet d’une condamnation judiciaire, ses aveux le rendent politiquement responsable", ajoutent-elle.
LFI ne réclamera pas la démission d'Adrien Quatennens
Ainsi, les signataires de la tribune exigent que le député du Nord "démissionne de son mandat parlementaire, et que la cellule VSS de LFI envisage sérieusement tous les degrés de sanctions disponibles".
De son côté, le groupe France Insoumise à l’Assemblée nationale a indiqué qu’il ne réclamerait pas la démission du député du Nord. Ce mercredi 21 septembre, questionné par des journalistes salle des quatre colonnes, le député des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard a déclaré que le retrait d’Adrien Quatennens de son poste de coordinateur de LFI était "suffisant".