Agence européenne du médicament : le rapport qui accable la candidature de Lille

Un rapport reprenant un questionnaire distribué aux employés de l'Agence Européenne du Médicament révèle que Lille figurait parmi les moins bonnes options, en raison des difficultés d'accès à un aéroport international et un manque d'écoles bilingues. 

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L'échec de la candidature de Lille pour accueillir l'Agence européenne du médicament a fait réagir de nombreux politiques et entrepreneurs. Martine Aubry et Bertrand ont tous deux insisté sur le fait que le soutien d'Emmanuel Macron avait été tardif et visiblement insuffisant. "Nous ne pouvons que regretter le soutien tardif et timide affiché par le Président de la République", avait alors déclaré Martine Aubry.


Quelques jours plus tôt, la maire de Lille avait d'ailleurs précisé que Lille présentait un excellent dossier et de nombreux atouts. "On a un très bon dossier. Maintenant c'est le poids politique du président Macron, c'est sa volonté, qui fera le reste", avait-elle déclaré.


Rapport accablant


Sauf que. Un soutien plus appuyé de la part du Président n'aurait peut-être pas suffi à faire de Lille l'heureuse élue. Un rapport publié par nos confrères de la Voix Du Nord montre en effet que Lille était loin d'avoir un dossier optimal



Fin septembre, l'Agence a en effet distribué un questionnaire à ses agents afin de recueillir leur avis sur les différentes villes candidates. Une série de questions sur des points bien précis (transport, éducation des enfants, marché de l'emploi...) leur ont été posées. "Nous avons demandé au personnel d'indiquer s'ils envisageaient de manière très probable, probable, peu probable ou improbable de déménager avec l'Agence dans chacune des 19 villes candidates, sur la base des offres officielles des États membres et dans la mesure où les villes répondaient, pour eux et leur famille, à leur besoins et attentes", indique l'étude en préambule. 

Les réponses ont donc été classées en 4 catégories de couleurs (vert foncé, vert clair, orange et rouge). Or, Lille est très régulièrement dans le rouge / orange... D'abord dans l'accessibilité. Les employés de l'Agence européenne du médicament ont très mal noté les liaison aériennes entre Lille et le reste de l'Espace Economique Européen et ont souligné l'absence de d'aéroport international à proximité, avec des vols vers Washington et Tokyo par exemple. Dans la même catégorie, la fréquence des transports entre l'aéroport et le potentiel lieu d'accueil de l'Agence a été classée dans la 3e catégorie. 

Outre la présence (ou plutôt l'absence) de grand aéroport, les agents ont aussi mal noté la qualité des logements à proximité de l'Agence, qui devait s'implanter dans le secteur d'Euralille. La présence d'écoles "adéquates" disposant de places pour recevoir les enfants d'agents a aussi été critiquée. 



Seul point où le dossier de Lille était extrèmement positif : l'accès au marché du travail, à la sécurité sociale et aux soins pour les conjoints. Sur ces trois points, le dossier de Lille était vert foncé. 


Scénario catastrophe


A partir de ces résultats, les villes ont été classées en 4 catégories. Lille figure dans le deuxième groupe. Si une ville du deuxième groupe avait été désignée, voici les conséquences probables qu'aurait eu ce choix sur le fonctionnement de l'Agence, d'après l'étude :
  • Plus d'attente pour les patients avant d'obtenir de nouveaux médicaments
  • Des contrôles sur le plan de la sécurité qui doivent être délimités en redirigeant les ressources et dépriorisant d'autres tâches
  • Erosion de la confiance du public dans le système
  • L'Europe risque de perdre sa capacité d'attraction et son avance dans la recherche scientifique
  • La mise en œuvre de la nouvelle législation sera considérablement retardée (par exemple pour les médicaments vétérinaires, les essais cliniques et les dispositifs médicaux)

Un scénario catastrophe qui, on le comprend, a pu effrayer certains diplomates et élus européens...


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