Braderie de Lille 2024. "Ce sont mes premières moules frites", un repas solidaire ravit près de 1 000 personnes démunies

La Braderie de Lille 2024 s'est terminée dimanche 15 septembre au soir. Le lendemain, le 16, près de 1000 personnes démunies ont pu profiter de traditionnelles moules frites lors d'un repas solidaire. Une première qui aura satisfait bénéficiaires et organisateurs.

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"Ce sont mes premières moules frites", s'exclame, Bintou, âgée de la vingtaine. La jeune femme ne semble pas apprécier la tradition culinaire de la Braderie de Lille. Cependant, elle profite d'un repas solidaire au soleil avec des personnes de l'association DUO for a JOB, l'accompagnant au quotidien. "J'ai peur des moules. Je n'accroche pas avec le goût", confie la jeune femme, originaire de Côte-d'Ivoire est arrivée en France il y a six ans.

Si c'est une première culinaire pour des bénéficiaires, ce repas solidaire est aussi une nouveauté. Ce moment post-braderie explose tous les records. Il aura permis de réunir plus de 1000 personnes entre 11h45 et 15h30. En tout, ce sont près d'une tonne de moules et 450 kg de frites, récoltées auprès des commerçants lillois durant tout le week-end de la braderie qui ont été cuisinées par les équipes de l'illustre restaurant La Chicorée afin d'être servis aux plus démunis.

"Une ambiance de folie"

Les bénéficiaires de huit associations se sont succédé place Rihour, toutes les trente minutes, à l'emplacement même où des milliers de fêtards se sont délectés de moules frites samedi 14 et dimanche 15 septembre. "Les mêmes infrastructures et la même qualité de service que lors de ce week-end sont restées. Nous avons même conservé les lampes donnant une ambiance guinguette", assure Arnaud Meunier, patron du célèbre restaurant La Chicorée.

Tout au long du repas solidaire, une playlist dynamique s'est jouée. De Dalida à Balavoine, l'heure était à la bonne humeur. "On a réussi à créer une ambiance de folie", certifie Brice Benazzouz, responsable de l'antenne de l'association étudiante Linkee à Lille.

Jonathan, 40 ans, sans-abri, bénéficiaire de l'association La Cloche, enchaîne les marmites de moules marinières assaisonnées aux oignons et céleris, assis à une large table en bois. 12h15 et il en est déjà à sa cinquième portion. Ses camarades de tables lui ont donné de nombreux restes. "C'est très bon, surtout car elles viennent de La Chicorée. Je suis sûr que je serai calé jusqu'à la maraude de ce soir", confie goulûment l'homme contraint à l’accoutumée de se priver de déjeuner. Ce repas me réchauffe le cœur."

Je suis sûr que je serai calé jusqu'à la maraude de ce soir.

Jonathan, personne vivant à la rue

Jessica, en face de Jonathan, elle, succombe plutôt à l'odeur grasse des frites qu'aux effluves salins des moules. Elle plonge sa main dans une barquette de frites cuites à la graisse de bœuf et se délecte d'un repas réconfortant. Dans la vie, la jeune femme est coiffeuse pour une association œuvrant auprès des personnes vivant à la rue. "Je suis ravie de partager un moment convivial avec les copains autour d'un plat que je mange rarement", exprime Jessica.

"C'est chouette d'organiser ça pour les personnes dans le besoin"

À la même table, Oscar, un bénévole retraité, assidu à prêter main-forte au quotidien dans des associations caritatives, glisse un sourire au groupe. "C'est chouette d'organiser ça pour les personnes dans le besoin", affirme-t-il.

Martine Aubry, maire de Lille (PS) se dit "emballée par cette belle action de solidarité". Quelques minutes après qu'Oscar a quitté la tablée, l'élue prend place aux côtés de Jonathan, Jessica, Maxime et encore Jérôme. Une frite à peine engloutie, elle se satisfait de cet événement qui "finit bien la braderie."

Cette action c'est le fruit d'un travail mené de concert entre une entreprise privée, La Chicorée, des associations bénévoles et la municipalité de Lille. "La braderie ne peut pas être une vitrine du réemploi et à la fois un symbole du gaspillage", se targue Arnaud Deslandes, premier adjoint au maire de Lille. Le repas solidaire s'inscrit dans un souhait de la Ville de rendre la grande Braderie plus solidaire, 900 ans après sa création. "Cet événement s'inscrit dans une logique d'aide, profondément lilloise", résume l'élu.

Cet événement s'inscrit dans une logique d'aide, profondément lilloise.

Arnaud Deslandes, premier adjoint au maire de Lille

À la question est-ce que le repas solidaire sera réitéré ? C'est un grand "oui" pour Hortense Lambert, présidente des Restos du Coeur du Nord, d'une des associations partenaires, en présence du chef La Chicorée et de la Ville de Lille.

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