Cette association chargée de protéger et mettre en valeur le patrimoine fortifié français regrette la décision de la mairie de Lille et se dit inquiète pour la suite.
La décision de la mairie de Lille d'arrêter le processus qui aurait permis à la Citadelle de Lille d'être classée au patrimoine mondial de l'Unesco a été accueillie froidement par l'association Vauban, chargée depuis presque 40 ans de protéger et mettre en valeur le patrimoine fortifié français. Réunie en assemblée générale le 9 décembre dernier, ses membres ont pris connaissance "avec consternation" de cette décision.
L'association rappelle que la candidature de Lille "répondait à une demande émise par l’Unesco elle-même". Aussi, sans la candidature de la ville dirigée par Martine Aubry, les chances d’inscription des citadelles de Le Quesnoy et de la porte de la ville allemande de Breisach-am-Rhein, sont compromises.
"En ôtant de la liste le premier chef d’œuvre de Vauban : la Citadelle de Lille, il ampute gravement cette liste prestigieuse, et lui fait perdre tout son sens".
Enfin, "en ôtant de la liste le premier chef d’œuvre de Vauban : la Citadelle de Lille, il ampute gravement cette liste prestigieuse, et lui fait perdre tout son sens", déclarent les membres de l'association dans le communiqué.
"Le classement au patrimoine mondial de l’Unesco n’institue pas une servitude juridique supplémentaire"
Ce dernier répond aussi point par point aux arguments développés par la mairie pour justifier le retrait du projet. Un travail qui avait déjà été fait par les deux têtes d'affiche de l'opposition, Violette Spillebout (LREM) et Stéphane Baly (EELV).
La mairie estime que la future "zone tampon", générée par l’inscription de la Citadelle de Lille au patrimoine mondial, empêcherait la réalisation de la prolongation d'une ligne de tramway et l'obligerait à abattre des arbres. Faux, lui répond l'association Vauban : "le classement au patrimoine mondial de l’Unesco n’institue pas une servitude juridique supplémentaire".
"Ce retrait de la ville de Lille suscite les plus vives inquiétudes des membres de l’association Vauban", jugent-ils en déclarant espérer que la ville reviendra sur sa décision.