La direction de l'entreprise Roquette est revenue sur sa première décision de délocaliser 115 salariés du siège social de Lestrem vers Lille. Un revirement salué par la CFDT.
Fin janvier, le groupe Roquette annonçait un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) impliquant la délocalisation de 115 salariés de Lestrem vers Lille. Cinq mois plus tard et une épidémie de coronavirus, l'entreprise rétropédale, à la plus grande joie des salariés.
"Le confinement a imposé à chacun une nouvelle façon de travailler qui a ouvert une réflexion plus globale sur de nouveaux modes de travail", explique la direction dans un mail. "Suite à cela, il a été notamment décidé de [...] retirer la procédure sociale en France, et donc la mise en place du PSE."
Une victoire pour les syndicats : "C'est ce qu'on demandait depuis le départ. La délocalisation sur Lille n'avait aucun fondement. Pendant cette période de coronavirus, les salariés ont montré que le travail pouvait être réalisé sans être à Lille, grâce au télétravail. La direction, de son côté, a vu qu'elle pouvait faire des économies", explique ce délégué syndical.
Un accompagnement pour les salariés ayant engagé des démarches en vue de la délocalisation
Résultat, le PSE a été annulé pour les trois années à venir. "On peut féliciter la direction, ils ont été capables de revenir en arrière", reconnaît-il.
Un dernier point de négociation a été soulevé à la suite de ces négociations finales par la CFDT dans son communiqué de presse : "La CFDT a demandé à la direction de prendre en charge les frais occasionnés par des engagements d'achat ou de location sur la métropole lilloise ou des projets professionnels externes."
"Nous allons bien entendu accompagner tous les collaborateurs dans cette décision", a tenu à rassurer le groupe Roquette dans leur mail.