Ce matin, c'était le stress chez les étudiants de première année à Sciences Po Lille. Non seulement, il leur fallait plancher sur un examen écrit pour la première fois, puisqu'ils n'ont pas eu à passer le bac et l'ont obtenu via le contrôle continu, mais en plus, c'était masques FFP2 obligatoires.
L'ambiance dans l'amphithéâtre est studieuse, et les étudiants concentrés. Dès l'installation, le ton est donné. "Vous avez tous un masque FFP2 sur la table, vous devez le mettre."
Joséphine Paillat, élève en première année, hésite, pensant se contenter de son masque chirurgical. Mais la consigne est claire, elle n'a pas le choix, et s'adapte, parce que c'est "la première fois" qu'elle en porte un. Mais si "la direction a décidé ça, c'est que c'est mieux."
Un examen en présentiel qui soulage les élèves
Pour Jules Marchabet, étudiant lui aussi en première année, la distribution des masques est une bonne idée. "Non seulement on se sent en sécurité", explique-t-il, mais surtout, cela permet de passer les examens en présentiel.
"Le distanciel, ça me stresse beaucoup plus, affirme Jules, parce que je vais être tenté d'aller chercher sur Internet, de trop perfectionner mon truc, alors que là, je vais faire mon épreuve, ce sera honnête, ce sera pour tout le monde pareil et ce sera plus égalitaire je trouve."
Premier examen pour ces étudiants en première année
Finalement, pour ces étudiants, le stress provient surtout de l'examen en lui-même. Il faut dire qu'il s'agit de leur premier examen écrit, puisqu'ils n'ont pas eu à passer le bac, pour lequel ils ont été jugés d'après les notes du contrôle continu, Covid oblige.
Le directeur de Sciences Po, Pierre Mathiot, se dit lui aussi serein : "Les élèves doivent se déclarer positifs auprès d'une personne dédiée. Vendredi, il y en avait dix sur 520. Là, il peut y avoir des positifs asymptomatiques, mais en distribuant les FFP2, nous sommes tranquilles."
"Nous avons aussi des capteurs de CO2, ajoute-t-il, et nous ouvrirons les fenêtres à chaque fois que le taux monte. Et puis, nous avons mis en place des jauges. Avec un étudiant toutes les deux places, il ne devrait pas y avoir de problème."
Au-delà de ces examens, de nombreux masques FFP2 ont été commandés. "Suffisamment, affirme Pierre Mathiot, pour pouvoir en distribuer tout au long du mois de janvier, jusqu'au pic épidémique."