Depuis un mois, les informations sur la teneur de la cyberattaque subie par la mairie de Lille arrivent au compte-goutte au fur à mesure que l'enquête avance. Ce vendredi 7 avril, la mairie a indiqué quels types de données ont été piratés par les hackers.
L'enquête sur la cyberattaque subie par la mairie de Lille le 28 février dernier avance. Les services de la ville ont communiqué ce vendredi 7 avril sur la nature des données volées par les hackers lors du piratage informatique.
Les données personnelles concernées sont les suivantes :
- Des adresses électroniques et postales
- Des numéros de téléphone
- Des IBAN bancaires
- Des dates et lieux de naissance
Si jusqu'à maintenant la mairie savait que les données concernaient des agents et des élus, ce vendredi 7 avril, elle a eu la confirmation que l'attaque affectait également des données des citoyens.
Avec ces données, les hackers pourraient menacer des citoyens d'usurpation d'identité ou de vol. La mairie rappelle qu'il ne faut pas répondre aux messages suspects.
Dans l’hypothèse d’un message suspect, les bonnes pratiques sont les suivantes : il ne faut pas répondre, il ne faut pas cliquer sur les liens associés, il ne faut pas ouvrir les pièces jointes et le changement du mot de passe de la messagerie utilisée est recommandé.
Mairie de Lille
Si vous recevez un message suspect, vous pouvez le signaler sur le site cybermalveillance.gouv.fr.
Données copiées mais pas perdues
Le 31 mars, la mairie a informé que le volume de données volées représente moins de 2% du total des données à disposition des services municipaux. En outre, les données ont été copiées. Cela signifie que "la Ville de Lille n'a à ce stade pas de raison de penser qu'elle n'est plus en possession de la totalité de ses données", précise le communiqué de ce vendredi 7 avril.
L'enquête est dirigée par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Impossible de prévoir précisément le temps que durera cette enquête. Corinne Henin, experte indépendante en cybersécurité contactée le 28 mars, avait indiqué que l'ANSSI restait souvent volontairement mystérieuse sur ses méthodes et temps de travail pour donner le moins d'indice possible aux hackers.