Au moins deux mille personnes ont manifesté ce samedi 23 mars à Lille pour l'"acte 19" des Gilets jaunes. Une centaine de black-blocks se trouvaient en tête de cortège, et le rassemblement a dégénéré.
Plus de deux mille personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à Lille, pour l'"acte 19" des Gilets jaunes, en présence des leaders du mouvement Maxime Nicolle ("Fly Rider") et Priscilla Ludosky. La manifestation est partie vers 14 heures depuis la place de la République puis a rejoint dans le calme la mairie de Lille. Mais la tension était déjà palpable.
"Mariannes blessées", puis Black-Blocks se trouvaient en tête de cortège. Ces derniers, une centaine d'individus vêtus de noir et aux visages masqués, semblaient déterminés.
De premiers incidents ont éclaté aux abords de la gare Lille-Flandres, où des projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
Vitrines brisées
Tension également aux abords de l'Apple Store, qui a été tagué. C'est rue Nationale que la situation a dégénéré avec plusieurs vitrines vandalisées, cassées ou taguées. Une partie de cortège s'est dirigée vers la rue Gambetta ou des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre.
D'autres heurts ont eu lieu en fin de manifestation, place de la République.
Sept personnes ont été interpellées, selon la préfecture du Nord.
Interrogée en fin de journée, la maire de Lille Martine Aubry a condamné "des violences inacceptables qu’il faut combattre et qui salissent ce mouvement". "On a limité les dégâts même si je regrette ce qui s’est passé", a-t-elle ajouté, estimant à une dizaine le nombre de vitrines brisées.