Grève à Emmaüs : le directeur et la responsable régionale de la Halte Saint-Jean placés en garde à vue

Alors que les compagnons grévistes d'Emmaüs Saint-André ont passé le cap des 200 jours de mobilisation, les dirigeants de la communauté, Pierre Duponchel et Anne Saingier, ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "travail dissimulé" et "traite d'êtres humains" ce mercredi 24 janvier 2024.

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Après plus de six mois d'attente, le dossier a été remis sur la table. En juillet 2023, les 21 compagnons grévistes de la Halte Saint-Jean, communauté Emmaüs de Saint-André-lez-Lille, avaient déposé une plainte pour "travail dissimulé" et "traite d'êtres humains" auprès du tribunal judiciaire de Lille.

La plainte visait plus particulièrement le directeur de la communauté Emmaüs, Pierre Duponchel, et la directrice historique de lieu, Anne Saingier, qui ont tous deux été placés en garde à vue mardi 23 janvier 2024.

Ce mercredi 24 janvier 2024, la garde à vue du directeur d'Emmaüs Saint-André a été prolongée, ne permettant pas sa sortie avant la fin de soirée. La garde à vue d'Anne Saingier a quant à elle été levée, en raison de problèmes de santé.

"On voit que ça avance"

Depuis juillet 2023, soit depuis plus de 200 jours, les 21 mêmes grévistes sont toujours mobilisés devant les portes d'Emmaüs Saint-André. "On voit que ça avance, c'est un petit pas mais ça faisait longtemps qu'on n'avait plus eu de nouvelles de ce dossier. Ça marque une nouvelle étape." Stéphane Vonthron, représentant du bureau de la CGT dans le Nord, accueille la nouvelle avec optimisme, si ce n'est avec joie.

► À lire aussi : Grève à Emmaüs : la Halte Saint-Jean fermée sur décision du préfet, les compagnons mobilisés "ne lâcheront rien"

"Nos camarades d'Emmaüs attendent malgré tout d'être relogés et d'être régularisés. Cela ne tient qu'au préfet et à Monsieur Duponchel." Le 3 janvier dernier, le préfet du Nord avait ordonné la fermeture du lieu pour des raisons de sécurité, à cause "d'anomalies" électriques dans le système d'incendie et de panique de l'établissement. Suite à cette décision les compagnons non grévistes ont été relogés par Emmaüs Saint-André. Les grévistes attendent toujours une décision les concernant.

La DDSP du Nord ainsi que le Parquet de Lille n'ont quant à eux pas donné suite à nos sollicitations.

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