L'enseigne Pimkie a annoncé être en négociation avec un consortium de groupes pour être rachetée. Le processus formel de cession est en cours de finalisation. Il est censé intervenir début 2022.
L'enseigne de prêt-à-porter féminin Pimkie, propriété de l'association familiale Mulliez (AFM), a annoncé ce mercredi 26 octobre être entrée en négociations exclusives pour être rachetée par un consortium composé des groupes Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil.
"La proposition conjointe de ces trois groupes a été retenue sur la base de leur capacité, aussi bien financière qu'opérationnelle, à redresser, développer et pérenniser l'enseigne Pimkie à long terme", a déclaré Philippe Favre, directeur général de l'enseigne, cité dans un communiqué.
Le processus formel de cession, en cours de finalisation, devrait intervenir début 2023.
La marque assure que les repreneurs "possèdent tous trois une expertise reconnue dans l'industrie du textile" et que leurs expériences permettront à "l'enseigne de poursuivre sa transformation et assurer sa pérennité durablement dans un contexte de forte compétitivité".
"Le respect des intérêts des salariés a également guidé le processus de sélection", a également indiqué Philippe Favre, dirigeant spécialisé dans la gestion d'entreprises en difficulté et nommé en janvier.
Une première réunion du CSE la semaine prochaine
Pour Marie-Annick Merceur, déléguée CFDT de Pimkie, c'est "un soulagement" d'avoir au moins un repreneur. Mais ce n'est pas non plus "une bonne nouvelle car il reste encore beaucoup d'interrogations". Il y a tout de même "une grosse déception pour les salariés puisqu'ils s'attendaient à connaître la liste des noms des magasins qui potentiellement fermeraient et le nombre de personnes touchés au niveau du siège".
Le calendrier commence à se préciser : "la première réunion du CSE a lieu la semaine prochaine, le 3 novembre où on aura la remise du projet de cession et on va déclencher une expertise". Celle-ci durera deux mois, "donc le calendrier mène à fin décembre, début janvier". Une fois que le CSE aura donné son avis, "il y aura une signature effective de la cession et à partir de là, le futur repreneur décidera ce qu'il veut".
Certains attendaient justement la liste pour pouvoir se projeter, savoir s'ils restaient dans l'entreprise ou pas, si leur propre magasin était concerné ou pas déjà. Aujourd'hui, on a des salariés qui sont fatigués, épuisés, angoissés et qui se rendent compte qu'il va falloir encore continuer plusieurs mois comme ça.
Marie-Annick Merceur, déléguée CFDT Pimkie
Dégringolade du chiffre d'affaires
L'enseigne subit depuis le début du 21ème siècle la crise du textile, qui a fait souffrir de nombreux groupes autrefois florissants du secteur de l'habillement, comme André, La Halle ou dernièrement Camaieu.
Pimkie, qui compte 232 magasins en propre et 81 en affiliation pour 1 500 salariés, avait réalisé près de 200 millions d'euros de ventes en 2020 contre plus de 500 millions en 2020.
L'enseigne fondée en 1971 connaît des difficultés depuis plus d'une décennie. La procédure de recherche d'un nouvel acquéreur avait été lancée en mai dernier.
Avec AFP