Près de trois semaines après la liquidation judiciaire de la marque nordiste de prêt-à-porter, les 2 100 salariés de Camaïeu peuvent prétendre à une prime de 6 000 euros, qui s’ajoute à l’indemnité minimum de licenciement.
Il y a trois semaines, l’enseigne nordiste Camaïeu apprenait son redressement judiciaire, scellant le sort des 514 magasins dans l'hexagone et des 2 100 salariés employés par la marque de prêt-à-porter. Hier, lundi 17 octobre, le conseil économique et social (CSE) a pris acte du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) présenté unilatéralement par les mandataires judiciaires de Camaïeu.
Les futurs licenciés connaissent donc désormais les compensations auxquelles ils pourront prétendre, après validation par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et de solidarités. Les salariés de moins de 50 ans auront droit à 3 450 euros brut et ceux de plus de 50 ans et travailleurs handicapés, 4 450 euros brut, d’après Justine Candat avocate du CSE de Camaïeu.
"Des mesures acceptables"
Les contours du plan social prévoient également le versement d'une prime de 6 000 euros pour chaque salarié, dont 3 000 exonérés de cotisations et d’impôts, versés en plus de l’indemnité minimum de licenciement. Il s’agit d’une prime dite “de partage de la valeur”, anciennement prime Macron, qui concerne les salariés présents dans l’entreprise au 3 octobre. “Vu le contexte, ce sont des mesures acceptables, indique Justine Candat, avocate du CSE de Camaïeu, mais on reste sur un budget individuel qui n’est pas satisfaisant en soi”.
La chaîne de prêt-à-porter avait également assuré au tribunal que le produit des ventes effectuées les trois derniers jours précédant la fermeture des magasins le 1er octobre soit reversé d’une manière ou d’une autre aux salariés. Sur les 25,2 millions d’euros de chiffre d’affaires, la prime de partage de la valeur représente 13 millions, et le PSE 7,3 millions, comme l’explique Justine Candat. Les 5 millions restants serviront quant à eux à payer les derniers salaires.
Ont également été prononcés une aide incitative au reclassement pour les salariés qui retrouveront un emploi jusqu’à neuf mois après le licenciement, ainsi que d’une aide à la mobilité géographique et à l’achat d’un ordinateur portable.