Douze ans après sa création sur cette même scène, Le Barbier de Séville revient à l’Opéra de Lille avec une distribution entièrement renouvelée… qui restera malgré tout fidèle à l’esprit de la production originale signée Jean-François Sivadier. Un pari entre tradition et renouveau, à découvrir du 27 février au 10 mars 2025.
Le Barbier de Séville fait son retour à L’Opéra de Lille. La production, créée ici même en 2013 et mise en scène par Jean-François Sivadier, est reprise avec une toute nouvelle distribution. Caroline Sonrier, la directrice de l’institution culturelle, y voit une façon “d’apporter un sang neuf et une nouvelle vision” à la pièce, “tout en préservant l’esprit de la création originale”.
Créé en 1816 par le compositeur italien Gioachino Rossini, Le Barbier de Séville est un chef-d’œuvre de l’opéra-bouffe. Un opéra-comique, donc, avec une intrigue humoristique, des personnages caricaturaux et une musique entraînante. Adapté de la pièce de Beaumarchais, il met en scène les ruses du malicieux Figaro. L’objectif du barbier : aider le comte Almaviva à gagner le cœur de la belle Rosine, retenue sous la coupe de son tuteur, Bartolo.
Un opéra-comique créé à Lille
Une comédie, “mais seulement si on prend au sérieux l’intrigue”, glisse Diego Ceretta, le directeur musical de l'œuvre. Si la trame est guidée par les fourberies de Figaro, l’histoire n’en est pas moins celle d’une jeune femme qui doit “conquérir sa liberté et ce qu’elle désire vraiment : un amour sincère”. “Cet enjeu de la liberté et du corps d’une femme prise dans des désirs masculins, c’est une chose très forte, très importante et très sérieuse”, ajoute le chef d’orchestre. “Et ça ne devient drôle que si on prend ça au sérieux.”
Ça ne devient drôle que si on prend ça au sérieux.
Diego Ceretta, directeur musical du Barbier de Séville
Diego Ceretta se réjouit tout particulièrement de diriger cet opéra. Et pour cause, comme l’explique Caroline Sonrier, “c’est la première fois qu’il travaille une œuvre de Rossini avec un orchestre français en France”. La directrice de L’Opéra de Lille conçoit ainsi cette production comme “un renouvellement du dialogue incessant de Rossini avec la France”.
Parmi les personnes qui travaillent sur ce beau projet, on retrouve Véronique Timsit, metteuse en scène chargée de la reprise, ainsi que Johanne Saunier, assistante à la mise en scène. Présentes à la création de la pièce en 2013, elles sont les garantes de l’esprit de “vigueur” et de “spontanéité” de celle-ci.
Entre artistes de renom et talents en émergence
Dans sa volonté de renouveau, cet opéra verra monter sur scène à la fois des artistes confirmés, mais aussi de jeunes talents prometteurs. Figaro sera incarné par Alessandro Luongo, baryton habitué des grandes scènes internationales. Bartolo, le vieux tuteur jaloux, prendra vie sous les traits d’Omar Montanari, spécialiste des rôles de “baryton bouffe”. Deepa Johnny, mezzo-soprano, et étoile montante de la musique baroque, incarnera quant à elle Rosine pour la première fois. Enfin, Almaviva sera chanté par le ténor colombien César Cortés, brillant interprète du bel canto.
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Les chanceux qui ont réussi à obtenir des places avant que le spectacle ne soit complet pourront y assister du 27 février au 10 mars 2025.