Le procès de la panthère d'Armentières, reporté : le principal accusé ne s'est pas présenté à l'audience

Ce 9 janvier 2025 devait s'ouvrir le procès du couple qui détenait la panthère d'Armentières, un félin filmé sur les toits de la ville en 2019. Mais le principal accusé ne s'est pas présenté à l'audience : il se trouve en garde à vue pour trafic de stupédiants. L'affaire est renvoyée au 4 septembre prochain.

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Les habitants de la métropole de Lille se souviennent certainement de ce 18 septembre 2019, lorsque des photos et vidéos d'une panthère noire marchant allègrement sur les toits de la ville d'Armentières ont été partagées massivement sur les réseaux sociaux. Snapchat, Instagram, TikTok... Tous les internautes, amusés ou apeurés, ont vu circuler ces images insolites, clamant au montage ou à la fausse information. Rapidement, la rumeur a laissé place à l'information pure et dure : cette panthère armentiéroise est bel et bien réelle.

L'animal, prénommé Louise, a fait le buzz sur la toile pendant plusieurs jours permettant aux autorités de retracer son parcours. L'animal s'était en fait échappé d'un appartement, dont elle était parvenue à ouvrir la fenêtre à coups de patte. Recueillie au zoo de Maubeuge, écartée du couple qui la séquestrait, l'histoire du félin aurait pu s'arrêter là. Mais une semaine plus tard, dans la nuit du 23 au 24 septembre, un groupe d'individus a dérobé l'animal, qui s'est évanoui dans la nature... Jusqu'en 2020. Car, il y a cinq ans, des nouvelles de Louise, désormais connue sous le nom d'Akilla, sont parvenues jusqu'aux oreilles des Français, attachés à ce feuilleton animalier. La panthère vit désormais dans le sanctuaire Stichting Leeuw, lieu dédié à l'accueil des grands félins aux Pays-Bas, où on lui souhaite de passer une fin de vie paisible après toutes ces aventures.

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150 000 euros d'amende encourus

Toutefois, côté judiciaire, le feuilleton est loin d'être terminé. Ce 9 janvier 2025, le procès du couple qui détenait le félin à Armentières a débuté. Car derrière cette histoire qui peut faire sourire, une affaire plus sombre, laissant envisager un trafic d'animaux sauvages, est plus qu'envisagée par les autorités.

Mais ce jeudi, le principal accusé, âgé de 40 ans, n'était pas en mesure de se présenter à l'audience, produisant un certificat médical qui atteste de son incapacité à se déplacer entre le 7 et le 12 janvier. Surtout, l'accusé se trouvait en garde à vue au moment de l'audience, dans le cadre d'une affaire de stupéfiants. L'affaire est donc renvoyée au 4 septembre prochain.

Face à ces énièmes péripéties Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d'amis qui s'est portée partie civile du dossier, rit jaune.

Bien qu'il ait cette incapacité à se déplacer il a réusi à être arrêté pour trafic de stup. Donc je pense que c'était un certificat de complaisance, mais ça n'engage que moi... En tout cas je n'aime pas qu'on se moque un peu des gens comme ça.

Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d'amis

Une amertume pour l'avocat, qui attendait beaucoup de cette audience pour lever les différentes zones d'ombre qui continuent de planer sur cette affaire. "Pour moi, le principal flou est : pourquoi n'y a-t-il que deux prévenus ? Alors que dans ce dossier, il y a toute une chaîne de personnes impliquées, notamment en Belgique, avec un réseau de trafic d'animaux sauvages."

Pour l'instant, ces interrogations devront rester sans réponse. Ce jeudi, la présidente du Tribunal judiciaire de Lille indiquait que l'affaire serait jugée le 4 septembre, que les prévenus soient là ou non. Ils encourent 3 ans de prison et 150 000 euros d'amende.

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