Quatre individus sont suspectés d'avoir enlevé 17 fêtards en un mois (à partir de courant février) dans le quartier Massena-Solférino de Lille, pour les séquestrer en pleine nature à Quesnoy-sur-Deûle et leur voler notamment leur carte bleue.
Février 2016. Trois plaintes sont déposées à Lille pour des vols avec séquestration commis au départ dans le quartier Massena-Solférino. Petit-à-petit, la police fait le lien avec neuf affaires similaires dans la ville et encore cinq autres à Quesnoy-sur-Deûle (Nord). Au total, ce sont donc 17 personnes, âgées de 20 à 35 ans environ, qui auraient été victimes des mêmes méfaits, au même endroit, en un mois.
Mode opératoire
A chaque fois, les victimes décrivent trois hommes qui les ont accostées en soirée, dans le quartier festif Massena-Solférino à Lille. Les individus les convainquent de monter dans leur voiture (qui n'est pas toujours la même) pour être raccompagnées chez elles ou poursuivre la soirée ailleurs. Sauf que c'est une séquestration violente qui commence...
Les victimes sont rouées de coups et emmenées en pleine nature, vers Quesnoy-sur-Deûle. Là, les kidnappeurs leur volent tout ce qu'ils peuvent : "montre, téléphone (et) chaussures", raconte La Voix du Nord. Ils soutirent enfin leur code de carte bleue, sous la menace d'une arme blanche ou d'une arme à feu, avant de les relâcher sur place et d'aller débiter un maximum d'argent au distributeur le plus proche.
Mis en examen
Quatre suspects domiciliés à Comines (Nord) - les trois kidnappeurs présumés et un quatrième individu dont le lien avec l'affaire n'est pas connu - ont été interpellés à 6h00 du matin le 1er juin. Ils ont entre 18 et 22 ans. La police les avait repérés en menant une opération de surveillance pendant plusieurs semaines. Elle attendait de pouvoir les prendre en flagrant délit, mais ils avaient cessé leurs méfaits. 6000 euros de cash, des montres et des répliques de pistolets ont été découverts dans leur domicile.
Après prolongation de leur garde à vue, les individus ont été déférés à Lille et mis en examen. Une information judiciaire a été ouverte par la juge d'instruction. La brigade de répression des actions violences (BRAV) de la sûreté urbaine de Lille se charge de l'enquête.