Lille : Les mondes merveilleux de Zak Eazy

Zak Eazy, artiste originaire de Roubaix, profite de la magie de Photoshop pour re-créer des paysages de Lille sur Instagram : de la Grand'Place à la Vieille Bourse, tout y passe. Et sa communauté de presque 10.000 abonnés est conquise. 

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Zak Eazy est artiste qui cultive la discretion. Il préfère laisser parler son art et on le comprend : ses créations ont déjà beaucoup à dire. Originaire de Roubaix, cet artiste et designer de 25 ans possède mille et un mondes, tous aussi plus fous les uns que les autres. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur sa page Instagram pour saisir l'ampleur de son travail, qui prend racine dans l'architecture réaliste et la transpose dans des paysages surréalistes. 

"Je m'étais orienté vers un bac STI2D, tout ce qui est en rapport avec l'architecture, le développement durable, explique l'artiste, qui préfère garder l'anonymat sur son vrai nom et mettre ses oeuvres en avant. Je voulais vraiment devenir architecte." Finalement, sa rencontre avec Photoshop au lycée en 2012 est une révélation. Il apprend tout seul et bricole en autodidacte grâce à des tutoriels trouvés sur internet. 

Ses premiers pas dans le graphisme se font d'ailleurs avec un camarade du lycée. "On s'amusait à retoucher des personnes qu'on connaissait, on leur mettait des cheveux bleus, des tatouages. C'était un délire d'amis, puis on s'est rendu compte qu'on pouvait vivre de ce qu'on faisait". Au même moment, un homme les contacte pour un projet rémunéré de flyers et d'affiches, et l'aventure commence officiellement.  

La route vers le surréalisme

Mais comme chaque aventure, il y a des obstacles. Et en décidant d'entrer en faculté d'art à l'université Lille 3, les choses ne se passent pas comme prévu. "J'y suis resté 7-8 mois, c'était trop axé art plastique, détaille-t-il. C'est quelque chose que j'aime faire, je dessine et je peins depuis tout petit, mais depuis que j'ai découvert photoshop, j'ai arrêté ça.

Grâce à son audace et sa débrouillardise, il réussit à signer un contrat dans une boîte parisienne en qualité de graphiste mais reste basé à Roubaix. Des trajets quotidiens entre Lille et la capitale qui vont s'avérer être un tournant créatif. "À cette période-là, j'étais trop axé sur le travail, et quand on est un graphiste en 35 heures, on a du mal à créer en dehors du boulot", confie-t-il. Il réfléchit alors à trouver ce "truc" à lui, ce thème qui va le faire vibrer. 

Les trajets en train lui permettent d'observer les paysages et rêver d'autres mondes. Et c'est le déclic. "Pendant mes trajets, j'imagine des mondes surréalistes, qui sortent de l'ordinaire, comme Salvador Dali et Julien Tabet, deux de mes inspirations". Et pour rendre hommage à sa région de naissance, il commence à retoucher des paysages lillois emblématiques : la Grand'Place, le Beffroi de la Chambre de Commerce, ou encore la Vieille Bourse. Tout y passe, même la bouche de métro de la station Rihour. 

Faire voyager les gens

"C'est important pour moi de mettre Lille en valeur, tout en voyageant d'un pays à l'autre, raconte Zak Eazy. Ça me permet de m'évader et de faire voyager les gens avec moi." Il a les yeux grands ouverts et un objectif : provoquer "la curiosité et le questionnement", amener les gens à découvrir sous un nouvel angle, de nouvelles couleurs, les monuments et les lieux qu'ils voient tous les jours. 

Il continue d'être à la recherche "de LA photo" pour créer un nouveau autre monde. "Quand on voit mes créations, les gens les définissent de deux manières : soit ils voient ça comme un monde post-apocalyptique, soit comme un monde fantastique, onirique." Dans les commentaires et les messages privés qu'il reçoit sur Instagram, les internautes sont toujours plus investis les uns que les autres pour échanger sur l'interprétation qu'ils se font de son travail.

"J'ai des explications et interprétations plus personnelles que j'aimerais mettre en avant dans un livre prochainement, annonce-t-il. Ce serait un ouvrage qui explique chacune de mes créations, car elles comportent toutes un message différent". En attendant la publication, chacun peut laisser libre cours à son imagination. 

"J'avais déjà exposé mes créations en novembre 2019 pour Lille aux artistes, les restrictions sanitaires de 2020 n'ont pas permis de reconduite l'événement." Pour voir les oeuvres de Zak Eazy lors de la prochaine édition, il faudra attendre la fin de l'année, en espérant que la situation sanitaire le permette.

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