Des militants du collectif Défense Patrimoine ont installé une banderole sur le toit de la chapelle Saint-Joseph, ce dimanche à Lille. Ils entendent " faire pression sur les pouvoirs publics" pour éviter la destruction de l'édifice, qui doit être remplacé par un campus universitaire.
Une dizaine de militants identitaires du collectif Défense Patrimoine se sont hissés sur le toit de la chapelle Saint-Joseph, ce dimanche 10 janvier en fin de matinée, dans le quartier Vauban à Lille. Ils y ont déployé une banderole portant l'inscription : "Défends ton patrimoine".
Des proches d'Aurélien Verhassel
Dans un communiqué, ils annoncent vouloir "faire pression sur les pouvoirs publics en protégeant physiquement (notre) chapelle".
Celle-ci doit être déconstruite pour laisser place à un campus de l'université Catholique de Lille.
"Il nous est insupportable qu’un édifice pluriséculaire vitrine de l’identité du quartier et de la ville (…) soit sacrifié sur l’autel du développement économique de la Catho", poursuivent ces militants.
Ils sont proches d'Aurélien Verhassel, qui a diffusé des images de l'action en direct. Cet ancien leader de Generation Identitaire dans les Hauts-de-France a été condamné en septembre 2018 pour violences.
Une démolition qui fait l'objet d'un vif débat
Construit en 1876, la chapelle Saint-Joseph est inutilisée depuis une vingtaine d'années. Située dans l'enceinte du centre scolaire Saint-Paul, elle fait l'objet d'un permis de démolir depuis le 28 mai 2019. Sa destruction a fait l'objet d'une long bras de fer.
Au printemps 2020, une pétition avait été signée par plus de 5 500 personnes pour réclamer l'arrêt du projet. Seule une inscription au titre de monument historique pouvait empêcher la démolition. Or, le ministère de la Culture a refusé ce classement en novembre 2020, jugeant l'intérêt architectural de l'ouvrage insuffisant.
Un nouveau campus doit être bâti à la place pour accueillir une école d'ingénieurs rattachée à l'Université Catholique.
Celle-ci annonce que ce projet permettrait d'augmenter la capacité d'accueil du campus de 5000 à 8000 étudiants. L'Université Catholique s'est également engagée à restaurer le Palais Rameau, situé juste à côté, un édifice construit à la même époque, qui est délabré.