La mairie de Lille a promis mercredi d'infliger une amende pour sanctionner les publicités éphémères du distributeur Auchan inscrites sur les bandes blanches de plusieurs passages cloutés, contraires à la loi et au règlement intercommunal selon la Ville.
Apparaissant en blanc très propre sur les bandes des passages noircies par la pollution et le temps, au moins deux messages faisant la publicité de l'ouverture de magasins "Auchan Piétons" étaient clairement visibles en centre-ville mercredi.
Ces publicités, réalisées en fin d'après-midi la veille, interviennent alors que des nouveaux "Auchan Piéton" viennent d'ouvrir.
Au nettoyeur à haute pression
Sollicitée par l'AFP, la direction d'Auchan Retail France a assuré que "la technique utilisée, par projection d'eau, dite +clean-tag+, est légale et cautionnée par la mairie de Lille". Selon l'agence de communication, Orès Group, 100 messages de ce type ont été écrits grâce à un nettoyeur à haute pression qui enlève la saleté, et vont rester visibles une semaine environ.
La mairie, dirigée par Martine Aubry (PS), a promis de les faire effacer et d'infliger une contravention pour sanctionner cette "double infraction, au règlement intercommunal et au code de la route".
Pas de pub au sol
"La publicité au sol n'est pas admise, ne l'a jamais été. Il arrive que la Ville reçoive des demandes, mais on les refuse systématiquement", a-t-on assuré, affirmant que ce mode de publicité est illégal, "quelle que soit la façon dont l'inscription est faite".
La mairie a déjà utilisé ce mode d'inscription, "mais uniquement pour des messages d'utilité publique et de civisme", pour inciter les gens à jeter les déchets dans les poubelles, par exemple.
La Métropole européenne de Lille (MEL) indique également que "la publicité au pochoir sur des trottoirs et passages piétons est explicitement interdite par la règlementation nationale du code de l'environnement. Le Règlement local de publicité intercommunal n'a donc pas besoin de reprendre explicitement cette interdiction qui s'applique de droit".
Entre décembre 2017 et octobre 2018, le gouvernement avait autorisé l'expérimentation controversée des publicités éphémères sur les trottoirs.