Le LOSC, battu à Rennes, est au fond du trou

Rennes a remporté le match de la peur contre Lille (1-0), samedi, pour la 10e journée de Ligue 1, s'offrant un bol d'air bienvenu après une semaine agitée, alors que le LOSC garde la tête dans le seau.

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Les joueurs du LOSC ont beau avoir un match en moins - celui interrompu à la suite de l'effondrement d'un grillage à Amiens - ce 9e match d'affilée sans victoire et leur 19e place avec 6 points font tâche. La direction du club, après un mercato très actif, affichait pourtant l'objectif du Top 5 en début de saison.



Le match aura, hélas, été à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre d'une opposition entre les deux plus grosses déceptions collectives du début de championnat. Beaucoup d'approximations techniques, des courses à contre-temps, une maladresse à l'approche de la surface adverse, qu'on mettra volontiers sur le dos d'un manque de confiance bien compréhensible. À ce petit jeu, Rennes s'en est un peu moins mal tiré, surtout lors de la première période.

Le temps presse


Malgré le climat pesant autour du club et les banderoles moqueuses ou acerbes de leur kop qui réclamait "une prime de pénibilité pour les supporters" ou suggéraient qu'"à force de creuser, on va bien trouver du pétrole", les rouges ont eu le mérite d'afficher une envie et une implication trop rarement vues cette saison.

Les Bretons ont, en plus, eu la riche idée de marquer sur leur première occasion, un débordement de Faitout Maouassa, dont le centre fuyant a été repris par Benjamin Bourigeaud, qui avait bien fermé au deuxième poteau (1-0, 6). Et heureusement pour eux, parce que sur le plan offensif, la suite a été beaucoup plus pauvre, le jeune Nicolas Janvier (19 ans), étant un peu perdu dans son rôle d'attaquant de soutien derrière un Firmin Mubele de plus en plus brouillon.


Hormis une frappe de Bourigeaud bien détournée par Mike Maignan à son premier poteau (9), ou un tir très lourd d'Hamari Traoré qui a frôlé la transversale, Rennes n'a quasiment jamais mis le Losc en danger. Mais comme côté nordiste l'encéphalogramme est resté très plat, cela a suffi.
Marcelo Bielsa a eu beau effectuer son 3e changement à l'heure de jeu pour essayer d'insuffler un peu de volonté, d'envie, le LOSC a encore affiché des carences effrayantes après 10 journées.

Que ce soit la reprise non-cadrée par Nicolas Pépé (24), sur un ballon qui traînait dans la surface alors qu'il était seul aux six mètres, ou les deux têtes déviées sur des corners, l'une frôlant le poteau (45+2), Tomas Koubek sauvant l'autre sur sa ligne (54), les actions les plus dangereuses auront été offertes par les largesses rennaises.

Lille trouvera même le moyen de perdre Hamza Mendyl, pourtant entré à la pause, sur un carton rouge assez sévère, mais qui réconciliera certainement le président rennais René Ruello avec les hommes en noir (85). Il faudra maintenant attendre la réception de Marseille, l'ancien club de Bielsa, dimanche prochain, pour espérer une réaction nordiste, mais le temps presse.

Rennes-LOSC : les réactions
Marcelo Bielsa (entraîneur du LOSC) : "Le manque de résultats montre qu'on n'a pas trouvé la solution et le déroulement des matches montre que l'équipe obtient moins que ce qu'elle mériterait. Mais il faut prendre en compte que (même) si on n'a pas de résultats, les défaites sont imméritées. Je ne veux pas parler d'injustice, mais notre équipe a beaucoup de mérite, même si elle n'arrive pas à prendre le dessus sur ses adversaires. Aujourd'hui, notre équipe a bien défendu, elle a mal attaqué, mais mieux que l'adversaire. Dire qu'on n'a pas ce qu'on mérite ne veut pas dire qu'on joue bien, mais ce match montre qu'hormis ce but, il n'y a pas eu d'occasions contre nous. Nous n'avons pas réussi à faire mal à l'adversaire d'un point de vue offensif, mais on s'est créé cinq occasions nettes. Il y a bien sûr de l'inquiétude, notre classement parle de lui-même. Mais je ne lie pas cela au fait que l'équipe aurait du mal à intégrer mes idées. Elle joue selon les principes que je souhaite, mais j'admets que nous avons bien défendu, beaucoup couru, mais mal attaqué".
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