À ce stade, l’enquête porte sur des faits qualifiés de "menaces de mort et atteintes à un système automatisé de données".
L’enquête se poursuit et les menaces sont prises très au sérieux. Après des messages envoyés sur internet lundi 2 et mardi 3 janvier 2023 annonçant des attentats dans des établissements scolaires de la région, le parquet de Lille s’est dessaisi au profit de la section cyber du parquet de Paris.
Les investigations sont confiées à l’Office central de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication. L'enquête porte notamment sur des faits qualifiés de "menaces de mort et atteintes à un système automatisé de données".
Cinq établissements scolaires concernés
Dans les Hauts-de-France, cinq établissements scolaires ont été visés par de fausses alertes à la bombe en cette rentrée 2023 : quatre sont situés dans l’académie de Lille (lycée Baggio à Lille, lycée Valentine Labbé à La Madeleine, collège Rousseau et lycée Diderot à Carvin), le cinquième dépend de l’académie d’Amiens (lycée Condorcet à Méru).
Le mode opératoire était quasiment identique dans les cinq cas. Des messages ont été envoyés sur l’ENT, l’Espace Numérique de Travail, qui permet de mettre en relation les élèves, leurs parents et les professeurs. Un jeune homme a été interpellé puis placé en garde à vue lundi 2 janvier, avant d’être rapidement relâché car son compte ENT avait été piraté.
Tous les établissements ont été fouillés et aucune trace d'explosif n'a été découverte. Les cours ont pu reprendre normalement.
Déposer plainte systématiquement
Alors que la Région Hauts-de-France, qui a notamment en charge la compétence des lycées, a déposé plainte dès hier soir, l’Education Nationale a demandé aux établissements visés de systématiquement faire de même. Le rectorat de l’académie de Lille a appelé tous les proviseurs à être vigilants et à prévenir les services de police si de telles menaces venaient à viser leur établissement.
Au total, une vingtaine d’établissements ont été concernés en France métropolitaine par ces messages porteurs de menaces d’attentat, dont Créteil, Grenoble, Versailles ou encore Lyon. Les Hauts-de-France ont été la région la plus touchée.