Pourquoi le suppositoire contre le Covid-19 de l'Institut Pasteur de Lille ne verra pas le jour

L'Institut Pasteur de Lille a décidé d'arrêter de recruter des volontaires pour tester son médicament contre le Covid-19. Les personnes ciblées (plus de 50 ans, non vaccinées et présentant un symptôme du Covid-19) étaient devenues trop rares.

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Depuis plusieurs mois, l'Institut Pasteur de Lille travaillait sur la conception d'un médicament sous forme de suppositoire contre le Covid-19 à base de clofoctol, une molécule utilisée notamment pour traiter les rhinopharyngites. 

Mais la semaine dernière, le directeur général Xavier Nassif et ses équipes ont décidé de réorienter leurs recherches et d'abandonner la piste d'un médicament contre le Covid-19, en tout cas sous la forme qui avait été annoncée jusqu'à présent.

Pas assez de volontaires

Un concours de circonstances a mis les scientifiques devant un constat : la phase de test du médicament n'était plus réalisable. En effet, le centre de recherches avait pour mission depuis juin 2021 de trouver 700 volontaires de plus de 50 ans, non vaccinés, et présentant un symptôme du Covid-19, pour tester le médicament.

Un profil rare alors que plus de 90% de cette tranche d'âge a reçu le vaccin. "Nous avons voulu ensuite tester notre médicament aux Antilles où la vaccination est moins avancée. Mais dans le climat social actuel, ce n'était pas propice surtout avec un médicament venu de la métropole", explique Xavier Nassif. Ces dernières semaines, de nombreux Guadeloupéens sont sortis dans la rue pour manifester, notamment contre l'obligation vaccinale des soignants et la mise en place du pass sanitaire. 

Aussi, la météo de l'épidémie n'était plus la bonne quand l'Institut a commencé les recherches des potentiels testeurs en juin 2021 : "l'épidémie était très calme à ce moment-là", se souvient Xavier Nassif. Pourtant ses équipes étaient prêtes dès janvier, moment pendant lequel les cas de Covid-19 étaient nombreux et que la vaccination n'avait pas encore commencée. Mais les autorisations des différentes autorités de santé ne sont arrivées qu'en juin 2021.

Nous sommes très déçus

Xavier Nassif, directeur de l'Institut Pasteur de Lille

Aujourd'hui, Xavier Nassif reconnait que l'Institut a donc "mangé son budget" et le recrutement des volontaires était "terminé".

"Nous sommes très déçus", a commenté le directeur qui assure néanmoins que ses équipes "ont trop travaillé pour qu'il laisse tomber sans trouver de traitement contre le Covid-19". L'institut travaille en ce moment sur plusieurs pistes pour un traitement contre le Covid-19 mais ne souhaite pas les évoquer pour l'instant . 

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