23 manifestations ont eu lieu dans la région : 13 dans le Nord-Pas-de-Calais et 10 en Picardie. Sorte de Baroud d'honneur contre la réforme des retraites.
Mettre la pression avant l'examen, jeudi, à l'Assemblée nationale, d'un nouvel amendement pour abaisser l'âge de la retraite de 64 à 62 ans. Les opposants à la réforme des retraites, promulguée mi-avril, restent mobilisés. Et ce, malgré la publication dimanche des premiers décrets d’application au Journal officiel.
"L'intersyndicale appelle les députés à voter le 8 juin prochain la proposition de loi Trans partisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise", est il écrit dans le tract distribué par les organisations syndicales.
A Lille, les manifestants y croient toujours et espèrent encore que les choses changent jeudi, tout en mettant en dénonçant le mépris de l'exécutif.
Ils étaient 10 000 dans les rues de Lille selon les syndicats, à peine 3 000 selon la préfecture du Nord.
Moins de monde également à Valenciennes mais des manifestants déterminés. 1200 personnes étaient rassemblées selon la police, 3000 selon les organisateurs.
Présents en tête de cortège, ceux que l'on appelle les Valdunes. Les salariés du dernier fabricant français de roues et d'essieux de trains menacé de fermeture.
D'autres marches ont eu lieu, à Douai, où, selon la préfecture 900 manifestants se sont élancés dans la cité de Gayant.
La manifestation à Boulogne a moins mobilisé que les précédents rendez-vous. La CGT locale avance le chiffre de 1 500 personnes.
A Calais, des rangs plus clairsemés aussi -1200 personnes selon les syndicats, 900 selon les autorités- mais des participants toujours motivés.
Les petites communes se sont également mobilisées, comme Bouquehault, à côté de Ardres. Le village de 750 habitants a accueilli le député Insoumis, François Ruffin.
A Laon, le cortège s'est élancé en matinée au départ de la place des droits de l’Homme. Une manifestante déclare être là "pour ses enfants. Je les ai mis au monde dans un pays où (...) on travaillait pour avoir des loisirs, pour profiter de la vie alors qu'aujourd'hui, on travaille pour payer des factures."
Pour Didier Aubossu, secrétaire général de l'union locale FO de Soissons, il faut jouer le jeu jusqu'au bout, il y a encore un espoir jeudi " à l'Assemblée nationale. Même s'il reconnaît que "les gens sont résignés, les éléments de langage sont matraqués depuis des mois".
Peu de perturbations
Ce mardi, Ilévia annonce un trafic normal pour les transports en commun lillois. Idem du côté des TER en Hauts-de-France. La SNCF a maintenu neuf trains sur dix au niveau national.
La CGT et FO ont organisé un barrage filtrant dans la matinée au centre régional des transports de Lesquin, près de Lille.
D'autres barrages ont également eu lieu à Saint-Quentin, Soissons ou Abbeville.
Aucun incident n'est à déplorer dans la région à l'issue de cette 14e journée de manifestations.