Après l'audience, le 6 juin dernier, le tribunal correctionnel de Lille a relaxé dans son délibéré du 4 juillet le journaliste et directeur de la publication de Médiacités. La députée Violette Spillebout a manifesté son intention de faire appel.
"Ce qui est intéressant, c'est que je suis relaxé mais qu'il y a une condamnation de Violette Spillebout à 6 000 euros de dédommagement pour procédure abusive (1) en vertu de l'article 472 du code de procédure pénale et un remboursement total des frais de justice engagés soit 3 784 euros. Au-delà de la satisfaction de cette relaxe, c'est assez rare que la justice condamne un justiciable pour outrepasser ses droits. Pour une élue de la République (2), ça la fout mal. Je pense qu'elle s'est fait un film. Peut-être y a-t-elle cru mais en comportement, en propos, il n'y a rien. Maintenant, elle a toujours la possibilité de faire appel", a réagi Jacques Trentesaux.
"Choquée", Violette Spillebout fera "appel"
Contactée par téléphone, Violette Spillebout s'est déclarée "très choquée" de cette décision et s'est sentie "lâchée" dans la mesure où "un homme sous couvert d'être journaliste peut désormais ainsi répandre des rumeurs, des horreurs dans une ville en toute impunité. Cela s'apparente pour moi à un permis de harceler".
La députée a également manifesté sa volonté de faire appel et, par communiqué, annonce sa volonté de travailler à "une proposition de loi transpartisane pour renforcer les sanctions pénales et la protection des élus, des candidats et de leurs familles. Elle souhaite faire en sorte que le classement sans suite des nombreuses plaintes des élus devienne une exception, et que toute atteinte à la vie privée, y compris en ligne soit poursuivie par la justice".
(1) À l'audience en juin, l'avocat de Jacques Trentesaux, Me Vincent Fillola avait réclamé 10 000 euros de dédommagement pour procédure abusive.
(2) Violette Spillebout est députée de la 9e circonscription du Nord.