Des organisations lilloises se sont donné rendez-vous sur la Grand Place, à 19 heures, ce vendredi 24 février. Objectif : réclamer la fermeture définitive du bar La Citadelle, repaire de l'ultradroite locale.
Des dizaines de policiers, des cars de CRS, des camions à eau… Un peu avant 19 heures, ce vendredi 24 février, un impressionnant dispositif est positionné devant l'Opéra de Lille.
Un rassemblement organisé contre le bar identitaire
Sur la Grand Place adjacente, de nombreuses organisations lilloises sont présentes : La Ligue des droits de l'homme, la France Insoumise, la CGT, la Jeune garde antifascite...
"Nous ne pouvons plus accepter le moindre laxisme vis-à-vis de l'extrême-droite. Nous ne pouvons plus supporter l'ouverture de lieux faisant ostensiblement la promotion de la discrimination, de la violence et de la haine", écrivent les organisateurs, dans un communiqué.
Ceux-ci demandent également la fermeture définitive de l'établissement.
Une bataille juridique
Cette manifestation sonne d'autant plus d'actualité que le jugement du tribunal administratif de Lille est tombé, ce vendredi 24 février.
Pour le résumer : l'arrêté municipal décidant de la fermeture du bar identitaire est suspendu, le bar est autorisé à rouvrir. Quant à l'arrêté préfectoral interdisant la manifestation "Qu'ils retournent en Afrique", arguant des risques de débordements sur la voie publique, il est confirmé.
Dans la foulée de cette annonce, permettant de considérer le bar La Citadelle comme un établissement recevant du public, Martine Aubry a pris un nouvel arrêté municipal. Cette fois, il s'agit d'une interdiction de réunion pour la soirée qui devait se tenir dans le local, ce vendredi 24 février.
Dans un premier temps, Aurélien Verhassel, président de La Citadelle, affirmait que la soirée était maintenue. Environ 40 personnes devaient y assister.
Mais ce vendredi soir, des forces de l'ordre interdisent l'accès à la rue des Arts, rue où se trouve le bar identitaire.