10 novembre, journée nationale contre le harcèlement scolaire : opération de sensibilisation dans un établissement de Maubeuge. 700 000 élèves sont touchés chaque année par ce fléau. Pour prévenir et éduquer dans les écoles : il y a des ateliers pratiques, des journées de sensibilisation. C'était le cas à Maubeuge.
En parler pour mieux réagir : le harcèlement touche un enfant sur dix. Il faut donc les sensibiliser en priorité, pour que les jeunes, témoins de situations de harcèlement ou les jeunes victimes, alertent.
"Il y a certains jeunes qui souffrent, qui se suicident, qui font des choses inappropriées pour leur âge... Je pense que c'est très important d'en parler", explique un collégien d'une classe de 5e.
Pendant presque deux mois, l'association Asmaé mène cette opération de sensibilisation auprès des jeunes. Elle appelle cela le "Yalla Tour". Avec un objectif : mieux comprendre ces situations dangereuses.
Asma Kali, chargée de projet "Yalla Tour" : "Ça permet de rappeler que ce n'est pas du tout de leur faute, que ce n'est pas du tout normal, et de rappeler ce que l'on peut faire"... Et justement quoi faire. Aujourd'hui le message est passé, les élèves que Laurie Colinet et Bertrand Théry ont interrogés, ont chacun compris qu'il fallait en parler aux adultes.
Particulièrement impliqué dans l'opération, ce collège Notre-Dame de Grâce à Maubeuge, l'est. Et pour cause, un drame s'est joué ici, il y a trois ans. "Une élève a tenté de se suicider pour des motifs soupçonnés de harcèlement car la justice ne l'a pas encore démontré. Mais cela nous a profondément touchés... On prend notre part de responsabilités dans ce genre de situation et on met des choses en place pour que cela n'arrive plus", témoigne Grégory Laboureur, chef d'établissement.
10 000 enfants seront sensibilisés à ce fléau lors du Yalla Tour, une prise de conscience nécessaire pour ces citoyens de demain.