Jeudi 29 juin, en fin de matinée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu dans le Nord, à Mons-en-Barœul et à Tourcoing où une nuit de tensions, qui fait suite à la mort de Nahel, 17 ans, à Nanterre, tué par un policier, a donné lieu de nombreux dommages.
"Rien ne peut excuser ce qui s'est passé cette nuit", a déclaré Gérald Darmanin, devant l'école Sainte-Clotilde à Tourcoing, ce jeudi 29 juin. Le ministre de l'Intérieur est venu constater les dégâts causés dans la nuit de mercredi à jeudi dans la métropole lilloise.
Deux jours après la mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier suite à un refus d'obtempérer à Nanterre, plusieurs quartiers populaires de Roubaix, Tourcoing, Wattrelos, Hem, Lille et Valenciennes se sont embrasés.
À Tourcoing, une école primaire a été complètement détruite par les flammes.
"Ça m'inspire du dégoût et beaucoup de tristesse, a lâché le ministre de l'Intérieur dans la cour de l'école Sainte-Clotilde. C'est de la lâcheté de la part de ceux qui font ça. Faire ça, c'est dégueulasse ! Ça me touche profondément parce qu'on voit bien que ceux qui font ça le font sans doute pour atteindre le cœur de la République : l'éducation, l'école, les enfants..."
Le ministre de l'Intérieur a souhaité "tirer un très grand coup de chapeau aux gendarmes, policiers et aux pompiers qui ont été valeureux et courageux". Il souligne qu'ils n'ont "répondu à aucune provocation cette nuit malgré des difficultés extrêmement fortes".
Quelques minutes plus tôt, il s'était rendu à Mons-en-Barœul où la mairie a été saccagée et brûlée durant la nuit. Là-bas, il a assuré que la "réponse de l'État" serait "extrêmement ferme".
Dès ce soir, il faut que chacun comprenne que l'ordre public va être rétabli.
Gérald Darmanin
"Il est évident que ceux qui ont incendié des écoles et des mairies seront retrouvés, interpellés et traduits devant la justice", a martelé le ministre. Il a ajouté : "C'est pas la République qui va reculer, c'est les voyous qui vont reculer".
Il en va de sa "responsabilité de ministre de l'Intérieur que de faire que cela ne recommence pas". Dans la nuit de mercredi à jeudi, 90 bâtiments publics ont été attaqués "quasiment en même temps". Ce jeudi soir, 40 000 policiers et gendarmes sont mobilisés "à la demande du président".