"Pas d'oubliés pour les fêtes", c'est le mot d'ordre du Secours Populaire qui lance, ce mercredi 4 décembre, ses festivités de Noël. Les Pères Noël verts reprennent du service pour la 48ème année.
Croquettes de fromage, saumon et mousse au chocolat. Voici le menu de Noël organisé à Lille ce mercredi par le Secours Populaire. 400 bénéficiaires venus de tout le département du Nord pour un déjeuner dans un restaurant du centre-ville de Lille mais pas seulement.
Un tour de grande roue
Elena Moraux vient de Ronchin avec son fils Kayden, 5 ans : "je paie 2 euros pour ce menu par personne et 4 euros pour aller au cirque ensuite. On a aussi droit à un tour gratuit de grande roue, c'est sûr que sans le Secours Populaire, je ne pourrai pas faire ça."
Une opération qui existe depuis 11 ans maintenant, un avant-goût de Noël rendu possible grâce aux bénévoles qui suivent ces bénéficiaires tout à long de l'année.
Chaque mois, on met un peu d'argent de côté pour fêter Noël, sinon on ne s'en sortirait pas.
Elena Moraux, bénéficiaire du Secours populaire
Des sourires sur les visages des enfants et de leurs parents que les Pères Noël verts aimeraient voir plus régulièrement. "On est tellement heureux quand on les voit sourire, on voudrait s’investir d'avantage et proposer plus d'activités comme celles-ci", confie Fatima Kouidri, en contrat d’apprentissage pour le Secours populaire.
Au contraire, Jean-Louis Callens, à la tête de l'antenne nordiste de l'association, souhaiterait ne plus organiser ces manifestations : "c'est sûr que ce serait bon signe qu'il n'y ait plus de Noël solidaire mais tous les jours, des gens frappent à notre porte".
Dans le Nord, presque 10 % des habitants sont en grande difficulté, on n'a jamais vu ça
Jean-Louis Callens, responsable de la Fédération du Nord du Secours Populaire
Pour la première fois, Tracy Kotyk observe Lille à 50 mètres de hauteur. A bord d'une nacelle de la grande roue, elle est venue d'Armentières aujourd'hui avec sa mère et ses deux filles : "on ne fait pas souvent de manège parce que quand on fait un tour, les enfants veulent en faire un autre, c'est compliqué."
Un moment suspendu pour cette mère de famille au chômage. "L’idée de cette journée, explique Jean-Louis Callens, c’est de faire en sorte que les enfants soient reconnaissants envers leurs parents."