Nous connaissons certains remèdes naturels comme "l'huile d'arnica" pour les bobos aux articulations et aux muscles, ou l’huile "de calendula" pour les irritations et les rougeurs. Ce sont des huiles dites de macération, ou des "macérats huileux". Explications et recette en prime !
Qu’est-ce que l’huile d’arnica ?
C’est un des macérats les plus connus. La plante est « l'arnica montana », une belle plante fleurie qui pousse à l’état sauvage dans les Alpes notamment, toujours en altitude en tout cas, nous explique Julien Kaibeck sur le plateau de l'émission "Vous Êtes Formidables". Elle fait partie de la famille botanique des astéracées, comme le calendula d’ailleurs (souci des jardins).
Cette plante n’a pas spécialement d’odeur comme pourrait en avoir la lavande ou la menthe. Ce n’est pas une plante aromatique et on ne peut donc pas la distiller. Pourtant, elle contient de nombreuses molécules actives : des esters et des lactones surtout.
Parmi ces molécules on retrouve l'hélénaline, une molécule présente dans les sommités fleuries de la plante, qui est réputée donner un effet anti-inflammatoire et anti-douleur aux extraits d’arnica.
Pour profiter de ces vertus anti-inflammatoires, une des technique consiste à faire macérer les sommités fleuries d’arnica dans de l’huile neutre.
On veut ainsi charger l’huile en principes actifs, qui seront alors bénéfiques pour le corps en massage par exemple, ou en cosmétique. C’est le principe de la « macération ». On obtiendra une huile de massage indiquée pour toute affection articulaire ou musculaire qui appelle un massage.
On peut faire macérer de l’arnica, mais c’est une plante rare et en danger. On retrouve donc dans le commerce plus facilement et plus souvent de l’huile de calendula.
Julien Kaibeck, fondateur de la Slow Cosmétique
Qu’est-ce que l’huile de calendula ?
C’est une macération de sommités fleuries de « Calendula Officinalis » dans de l’huile neutre d’olive ou de tournesol le plus souvent.
L’huile est alors chargée en esters de faradiol, anti inflammatoires, apaisants et cicatrisants pour la peau et les muscles par exemple. On utilise cette huile pour les rougeurs sur le visage (couperose, coups de soleil) ou sur les fesses de bébé.
On peut aussi en masser un peu après une épilation par exemple.
La recette de Julien Kaibeck pour un macérat maison
Les ingrédients :
- Un grand bocal en verre que vous pouvez couvrir ou fermer hermétiquement
- Une grande quantité d’huile « stable » qui ne s'oxyde pas vite, par exemple de l'huile d'olive, de tournesol, de jojoba ou d'amande douce. Ce sont les plus recommandées.
- Une quantité de plantes à macérer pour votre bocal, soit par exemple la moitié du bocal si votre bocal fait un litre.
La quantité de plante varie selon la taille du bocal, mais aussi selon le type de plante. L’idéal varie entre 50 et 150 grammes de plantes pour 500ml d’huile.
Attention ! On choisit des plantes séchées si possible, car utiliser des plantes fraîches est plus délicat à la maison.
Julien Kaibeck, fondateur de la Slow Cosmétique
Les plantes fraîches contiennent en effet des résidus d’eau et donc on doit bien maîtriser la technique pour éviter d’obtenir une huile fermentée.
Si vous voulez des macérats de plantes fraîches, cela existe chez certaines marques françaises mais c’est assez rare.
Comment procéder à la macération ?
- Placez les plantes dans le bocal bien propre et désinfecté.
- Tassez un peu.
- Recouvrez complètement la masse de plante avec l’huile
- Fermez
- Laissez macérer de 4 à 6 semaines dans un endroit qui vit la luminosité de façon naturelle (un hall, une cuisine)
- Filtrez ensuite en vidant la macération dans un autre récipient mais en retenant les plantes avec une étamine que vous tordrez bien.
- Etiquetez et utilisez dans les 8 mois environ.
Plus d’infos sur le blog www.lessentieldejulien.com