Réforme des retraites : avant la grève du 31 janvier, les mouvements sociaux locaux maintiennent la pression

L'annonce par le gouvernement de la mise en place de la retraite à 64 ans a mis le feu aux poudres. Après une première journée de mobilisation massive le 19 janvier, des mouvements de protestations locaux ont maintenu la pression sur le gouvernement.

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Le 19 janvier, la mobilisation contre la retraite à 64 ans fait un départ en fanfare. Selon le ministère de l'Intérieur, 1.12 millions de personnes étaient dans les cortèges, alors que les syndicats en recensent jusqu'à 2 millions. La journée d'action s'inscrit comme l'une des plus importantes des 30 dernières années, comparable à la mobilisation contre la réforme Juppé en 1995 ou la loi Woerth en 2010.

Dans les Hauts-de-France, les opposants ont largement tenu le pavé. A Lille, l'écart de décompte est vertigineux : la préfecture parle de 16 000 personnes quand les organisateurs et journalistes présents dénombrent jusqu'à 50 000 manifestants. L'intersyndicale, qui parvient à garder un front uni malgré certains désaccords internes, a appelé à une nouvelle journée nationale de grève et de manifestation le 31 janvier. 

Mais dans l'intervalle, les Français n'ont pas relâché la pression sur le gouvernement. De nombreuses mobilisations locales ont essaimé à travers les Hauts-de-France et dans le même temps, les syndicats des diverses branches professionnelles organisent déjà les grèves suivantes. 

Les syndicats de l'énergie sur le pied de guerre

A commencer par le secteur très stratégique des centrales. Chez Engie ou encore EDF, la réforme des retraites supprimerait leur droit au "régime spécial", qui permet aux travailleurs exerçant des métiers à risque de bénéficier d'un calcul plus avantageux et d'un départ anticipé. La CGT Energie a donc redoublé d'efforts pour montrer sa détermination, avec une grève relancée dès le 26 janvier qui a menée à des baisses de production conséquentes chez EDF.

Même mobilisation sans concessions dans les raffineries. Chez Total Energies, la CGT avait appelé à une grève reconductible et a complètement paralysé le dépôt de Flandres, 100% gréviste le 26 janvier. 

Les mouvements sociaux dans ces secteurs stratégiques à la longue tradition syndicale sont généralement assez craints par les gouvernements, mis face à des travailleurs en réelle capacité de paralyser le pays. Le secteur pétrolier a joué la stratégie de la montée en puissance avec une triple mobilisation : le 19 janvier pendant 24h, le 26 janvier pendant 48h et celle, à venir, du 6 février, prévue pour 72h.

D'autres secteurs stratégiques amorcent la mobilisation

Les dockers et autres travailleurs du port ont également fait entendre leurs voix, à l'appel de la CGT. Mais la mobilisation a fait les frais de divisions entre les syndicats. Le syndicat majoritaire, la CNTPA, n'a pas suivi l'appel à la grève de 24h le 26 janvier. En conséquence, la journée d'action n'a eu que peu d'impact sur le Grand Port de Dunkerque, où les navires ont circulé normalement. La mobilisation a cependant eu plus d'effets dans d'autres régions. 

Une autre catégorie professionnelle a commencé discrètement à se mobiliser, ce sont les éboueurs. Dans l'agglomération boulonnaise, neuf tournées de collecte des poubelles ont été annulées par la grève au sein du service de la collecte des ordures ménagères. Le secteur n'en est pas à son coup d'essai. A Boulogne, les éboueurs ont régulièrement fait la Une de l'actualité sociale et démontré de leurs capacités de blocage. 

D'autres mouvement sociaux sont déjà inscrits à l'agenda dans les Hauts-de-France. La CGT Cheminots et SUD-Rail ont d'ores et déjà appelé à deux journées continues d'action les 7 et 8 février. Une manière de montrer au gouvernement que la contestation est là pour durer. 

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