Ils avaient largement exprimé leur colère le mardi 28 mars lors de la 10ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les lycéens et étudiants restent mobilisés pour ce onzième round. Un mouvement en demi-teinte en raison des examens.
"Ça faisait trois ans que le lycée Montebello ne s’était pas mobilisé à Lille !" Jules Chabbert est enthousiaste en ce 11ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Lycéen en terminale au lycée Faidherbe et secrétaire de la section lilloise des jeunes communistes, il est venu prêter "main forte" à ces camarades de Montebello.
Trois lycées bloqués pendant quelques heures à Lille
200 élèves se sont rassemblés devant l'établissement lillois ce jeudi 6 avril. Une centaine devant le lycée Pasteur. "On s'est réuni dans le calme et dans une très bonne ambiance", poursuit Jules. "Ça annonce une belle mobilisation".
Le lycée Fénelon s'est également mobilisé : "Du côté des lycées, la mobilisation s’amplifie. A chaque nouvelle date, un nouveau lycée bloque", conclut le jeune homme de 17 ans.
A Roubaix, l'ambiance est un peu différente. Elève au lycée Vandermeersch, Adam nous explique qu'il est traditionnellement plus difficile de mobiliser dans la ville aux mille cheminées. "On essaye de mobiliser, mais c’est compliqué en raison des épreuves de bac". Même chose au lycée Faidherbe où se déroulaient plusieurs épreuves ce jeudi.
Du côté des enseignants, la mobilisation oscille. A la baisse dans les collèges de l'Académie de Lille passant de 8.66% le 28 mars à 7,90% ce jeudi 6 avril. Dans les lycées d’enseignement général et technologique, la mobilisation est passée de 6.28% à 7.94%. Difficile donc d'en tirer de réelles conclusions.
Une période d'examens peu propice à la mobilisation
Dans les facultés de la métropole lilloise, pas ou peu de blocus ce matin. Les partiels ont commencé lundi et se poursuivront jusqu'au 12 mai. La période est peu propice à la grève générale. Léo Ménager est étudiant et secrétaire de l'UNEF à Lille : "On a décidé de ne pas bloquer lundi en assemblée générale. En ce moment, il y a des cours essentiels pour les partiels. Ils avaient déjà été reportés une première fois".
Et Léo Ménager d'ajouter : "Bloquer nos lieux d’études va être plus compliqué. On va essayer de faire en sorte que les étudiants puissent étudier dans les meilleures conditions. Beaucoup d'étudiants nous soutiennent même s’ils n’ont pas le temps eux-mêmes de bloquer".
Est-ce la fin de la mobilisation selon lui ? "Le gouvernement laisse entendre que c’est la fin. Ils n’en ont rien à faire de la jeunesse, des gens dans la rue". Et d'espérer malgré tout qu'il y ait du monde dans la rue en ce jeudi : "Moi, évidemment, j'y serai !"