Après l'annonce en grande pompe du retour de la mythique R5 en version électrique, le président de Renault vient d'annoncer qu'elle serait produite dans l'usine de Douai. Une excellente nouvelle pour notre région qui pourrait devenir le "pôle européen le plus important de véhicules électriques".
En grande pompe, dans une sorte de show à l’américaine… La "Renaulution", comprenez la présentation du plan stratégique de la marque au losange pour les prochaines années, était attendue.
Jeudi 14 janvier 2021, c’est le directeur général italien de Renault, Lucas Di Meo, qui s’était prêté à l’exercice et avait annoncé, à la surprise générale, le retour de la mythique R5, en mode électrique. Il avait également confirmé les intentions du groupe de donner un coup d’accélérateur à la production électrique "en élargissant et en reconvertissant l’une de nos usines pour en faire l’une des plus grandes usines de véhicule électrique en Europe."
#Renaulution | Gilles Vidal, #Renault Design Director, introduces the #Renault5 prototype reactivating the memories and the emotions of an historical icon! ✨
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Mais dans quel pays ? Et surtout dans quelle usine ? À l’époque déjà, les usines de Maubeuge et Douai faisaient figures de favorites pour former ce futur fleuron de l’électrique en Europe. Ce qu’a officiellement confirmé le président de la marque au losange, Jean-Dominique Sénard, sur la chaîne BFM Business.
La R5 électrique sera bien produite à Douai …
"C’est un engagement, c’est là qu’on va la faire, à Douai, a très clairement expliqué le président de Renault, sans faire de détour. Nous avons l’intention, de développer ce pôle Nord avec l’usine de Maubeuge-Douai."
Jean-Dominique Senard: la nouvelle R5 sera fabriquée en France, dans l'usine de Douaihttps://t.co/CVMFscfin2 pic.twitter.com/sKqODxX7wp
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La R5, mythique citadine totalement relookée qui n’a plus rien à voir avec sa première version sortie en 1972, va donc bel et bien sortir des lignes de production de l’usine nordiste. Une sorte de bond quelques années en arrière, puisque la bonne vieille Renault 5 était déjà fabriquée à Douai dans les années 70 et 80. "Ces usines, il est question de les rendre totalement utilisées. Il faut les remplir comme des oeufs", a par ailleurs ajouté Jean-Dominique Sénard.
"La CGT Renault-Douai revendique clairement la fabrication de la Renault 5 électrique dans notre usine Georges Besse de Douai (…). Nous souhaitons également que d’autres modèles soient affectés et annoncés le plus rapidement possible, afin de pérenniser au mieux notre usine."
Une nouvelle qui devrait ravir les syndicats de Renault Douai, qui réclamaient justement d’accueillir les lignes de production de la R5 électrique dans leur usine.
… pour faire du Nord "le pôle européen le plus important de véhicules électriques"
L’arrivée de la R5 électrique à Douai s’inscrit dans un programme d’accélération de la production de véhicules électriques par le groupe Renault. "Nous avons l’intention de produire en France pas loin de 400 000 véhicules électriques et de faire de la région du Nord - là où nous allons installer ces voitures - le pôle européen le plus important des véhicules électriques, a affirmé le président du groupe, Jean-Dominique Sénard. Je le dis sincèrement parce que c’est possible."
"Nous avons l’intention de produire en France pas loin de 400 000 véhicules électriques et de faire de la région du Nord - là où nous allons installer ces voitures - le pôle européen le plus important des véhicules électriques."
Possible, certes, mais à une condition : la proximité d’une usine de batterie électriques pour garantir la productivité du site. "Nous devons avoir à proximité une usine de batterie qui soit logistiquement proche et qui puisse développer suffisamment de batteries pour alimenter à un cout raisonnable ces nouvelles productions."
Comment ne pas alors penser au nouveau site de production de batteries électriques qui est actuellement en train de sortir de terre à Douvrin et qui devrait être opérationnel début 2024 ?
Même si le projet appartient au groupe PSA (Peugeot-Citroën), Jean-Dominique Sénard n'enterre pas pour autant les discussions. "Nous avons un fournisseur de longue date qui est coréen", a-t-il expliqué. Ainsi, le groupe Renault continuera de travailler avec son partenaire asiatique dans un premier temps, sans pour autant fermer la porte à un possible accord avec le groupe PSA à plus long terme.