La liste "Le Choix de Tourcoing", conduite par Gérald Darmanin et soutenue par LREM, est arrivée très largement en tête du premier tour des élections municipales ce dimanche. Le ministre de l'Action et des Comptes publics est élu dès le premier tour pour un nouveau mandat.
La liste "Le Choix de Tourcoing", conduite par Gérald Darmanin, a recueilli 60,88% des voix ce dimanche. Le ministre de l'Action et des Comptes publics retrouve donc son fauteuil de maire dès le premier tour.
Il devance très largement la liste divers-gauche de Franck Talpaert soutenue par le PS (10,77%), celle de l'écologiste et féministe Katy Vuylsteker soutenue par EELV (9,2%) et celle du Rassemblement National emmenée par Rémi Meurin (8,39%).
"C’est une victoire importante, qui nous oblige", a réagi Gérald Darmanin sur France 3 Nord Pas-de-Calais. "Mais il faut rester modeste car l’abstention est élevée". En effet, seuls 25,37% des électeurs inscrits se sont déplacés aux urnes, contre 44,89% lors du précédent scrutin de 2014.
Le ministre a annoncé qu'il présenterait bien sa candidature au poste de maire lors du prochain conseil municipal. Mais il ne semble pas vouloir renoncer pour autant à ses fonctions au sein du gouvernement. "Je serais très heureux de continuer mon action nationale et locale", a-t-il lancé.
Les enjeux à Tourcoing
Elu maire au second tour des élections municipales de 2014 avec 49,38% des voix, Gérald Darmanin, alors sous les couleurs de l'UMP, avait mis fin à 25 ans de gestion socialiste de la ville.
Après son entrée au gouvernement d'Edouard Philippe, il avait laissé son fauteuil à son premier adjoint, Didier Droart, décédé l'an dernier.
Jean-Marie Vuylsteker l'avait remplacé ensuite. Ce dernier est en troisième position sur la liste "Le Choix de Tourcoing" conduite par le ministre de l'Action et des Comptes publics, avec le soutien de La République en Marche (LREM). Gérald Darmanin était jusqu'à présent son premier adjoint.
"Si je me présente au suffrage des électeurs en étant tête de liste, c'est pour être maire", a assuré Gérald Darmanin pendant la campagne. Pour autant, il n'a pas non plus exclu de laisser de nouveau son fauteuil s'il venait à être appelé à d'autres fonctions. "Je serais qui, mesdames et messieurs, si lorsqu'on me demande de servir mon pays, je réponds "non, c'est trop compliqué", "non, c'est trop impopulaire", "non, il y a des gens qui vont se fâcher" ?", avait aussi déclaré l'ambitieux ministre, âgé de 37 ans.
L'attractivité et l'emploi ont figuré parmi les thèmes principaux de la campagne à Tourcoing, deuxième ville la plus peuplée du Nord (97 000 habitants), derrière sa voisine lilloise. Les commerces de centre-ville y affichent notamment un taux de vacance entre 30% et 35%.
La sécurité, l'environnement et le cadre de vie ont également fait partie des sujets de débats entre Gerald Darmanin et ses sept concurrents qui souhaitaient conquérir l'hôtel de ville.
Il s'agissait de Franck Talpaert ("Ambition commune Tourcoing 2020", DVG soutenu par le PS), Katy Vuylsteker ("Tourcoing Vert Demain", EELV), Rémi Meurin ("Unis pour Tourcoing", RN), Maurice Devloo ("Tourcoing Solidaire et Engagée" DVG soutenu par LFI, le PCF, Générations et Ensembles), Mansour Nachaf ("Tourcoing pour Tous, Tous pour Tourcoing", DVG), William Roger ("Résistance Populaire", DVG) et Christophe Charlon ("Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs" EXG).
Sur France Info, retrouvez le détail des résultats du 1er tour des Municipales à Tourcoing.