Rixe et dégradations en marge de PSG-OL. Car incendié sur l'A1, dégradations au stade Pierre Mauroy : blessés, responsabilités, de nouvelles précisions

Un autocar a été calciné et 30 supporters, ainsi que huit policiers, ont été légèrement blessés samedi 25 mai 2024 vers 18h00, lors d'affrontements entre supporters de l'OL et du PSG au péage de Fresnes-les-Montauban (Pas-de-Calais), trois heures avant la finale de la Coupe de France à Villeneuve d'Ascq.

Cette rixe a opposé des supporters des deux équipes qui se rendaient au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq aux environs de 18h00 sur l'Autoroute A1. Un bus a été incendié et deux autres endommagés, a indiqué la préfecture du Nord dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche. Trente supporters ont été légèrement blessés, dont 14 ont nécessité "une prise en charge médicale", ainsi que huit policiers.

Le parquet d'Arras a communiqué lundi 27 mai que la section de recherches de la gendarmerie nationale de Lille Villeneuve d’Ascq a été saisie d’une enquête de flagrance par le parquet d’Arras, des faits de destruction aggravée du bien d’autrui par incendie, de dégradations en réunion, et de violences en réunion. Un long travail d’enquête a débuté dès le soir des faits devra identifier les personnes impliquées, "aucun auteur n'ayant été, à ce stade, identifié" et "s’appuiera notamment sur l’exploitation des vidéos".

Condamnations

Le président de la République, Emmanuel Macron, présent à Tourcoing, avant d'aller au stade pour assister à la victoire du Paris-Saint-Germain (2-1), a condamné ces affrontements "avec la plus grande fermeté". "Ce sont des rendez-vous sportifs où il faut avant tout être dans la joie."

"Je regrette toute violence qui se fait sur le dos du football", a commenté après le match l'entraîneur du PSG, Luis Enrique. Le capitaine lyonnais, Alexandre Lacazette, a lui indiqué que les joueurs avaient vu les images avant la rencontre. "C'est triste au foot d'en arriver là", a-t-il commenté.

Vincent Fanguet, directeur exploitation et expérience clients de la Sanef, explique ce lundi 27 mai matin que la moitié des voies du péage de Fresnes-lès-Montauban sont hors service. "Une agente réfugiée dans sa cabine de péage a été incommodée par les fumées mais elle va bien désormais", a-t-il précisé. Le coût des incidents pourrait aller jusqu'à 1 million d'euros. La file des chauffeurs routiers est davantage pénalisée et des files d'attente sont à prévoir. Il est aussi actuellement compliqué de payer en espèces le péage. Plusieurs mois de travaux sont à prévoir, notamment pour l’auvent au-dessus des voies qui a aussi brûlé. Une plainte contre X a été déposée.

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Vincent Fanguet, directeur exploitation et expérience clients de la Sanef ©France Télévisions. Fabrice Dujardin

À qui la faute ?

Selon le préfet du Nord, Bertrand Gaume, un convoi de supporters, escorté par la police, a croisé celui des supporters adverses, "arrivé au mauvais endroit" et "à un mauvais timing", au niveau du péage. Des supporters, dont il n'a pas clairement précisé s'ils étaient lyonnais ou parisiens, ont alors "déclenché les sécurités du bus" pour "attaquer l'équipe adverse", qui a de son côté envoyé des fumigènes contre un autocar. "Il y a eu des rixes très violentes", avant l'intervention "très rapide" des forces de l'ordre, selon M. Gaume.

Le Collectif ultras Paris a lui affirmé que c'est un car parisien qui s'est "fait attaquer par un car lyonnais", alors que la route était "exclusivement réservée aux supporters parisiens", chaque groupe ayant "un parcours prédéfini". "Par la suite, d'autres cars parisiens et lyonnais se sont croisés, et nous avons dû encore nous défendre", ajoute-t-il dans un communiqué. 

"L'itinéraire suivi était celui de l'escorte, modifié par la police. Les bus étaient bien sous escorte", a assuré l'Olympique lyonnais dans un communiqué condamnant ces violences.

Match à risque...

"Ces actes de violence, qui ont eu lieu en amont du match sur la voie publique, sont inadmissibles" et "à l'opposé des valeurs qui doivent être portées par le football", a réagi la Fédération française de football.

Durant la journée, les supporters parisiens, mais surtout lyonnais, ont animé les rues de Lille dans une ambiance bon enfant. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 1.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour sécuriser la rencontre et 1.000 autres à l'intérieur du stade.

La préfecture du Nord avait tenté de minimiser les risques de rencontre entre supporters des deux clubs avant ce match, classé 5 sur une échelle de 5 par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, avec par exemple des espaces séparés près du stade ou des lignes de métro dédiées.

Le franchissement de la barrière de péage de Fresnes-lès-Montauban se fera sur un nombre de voies réduit pendant plusieurs semaines. Par ailleurs, pendant le match, des sièges auraient été arrachés et les toilettes du stade endommagées sans qu'on puisse pour le moment chiffrer les dégâts.

Avec AFP. 

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