Soixante salariés se sont réunis ce mardi 4 octobre à Roubaix devant l'ancien siège de l'ex-enseigne de prêt-à-porter féminin pour envisager les poursuites judiciaires après la liquidation de la société. Une trentaine d'entre-eux se sont introduits sur site.

A l'appel de la CGT et de son représentant syndical Thierry Siwik, une soixantaine de personnes, ex-salariés de Camaïeu, entreprise nordiste qui employait jusqu'à la semaine dernière (liquidation judiciaire le 28 septembre) 2600 salariés en France, se sont réunis devant les grilles du siège social de leur ancien employeur.

"Nous allons lancer deux procédures judiciaires"


Me Fiodor Rilov, avocat présent ce matin à Roubaix, a expliqué : "Nous allons lancer deux procédures, la première pour trouver des documents sur les opérations financières qui ont eu lieu au sein de Camaïeu depuis trois ans, entre la société Camaïeu et d'autres sociétés du groupe auxquelles l'entreprise appartenait. Cela permettra d'identifier des responsabilités, car le sentiment chez les salariés c'est que les engagements n'ont pas été tenus. Il n'est pas exclu que des fonds qui n'étaient plus dans la société ont été pris !". 

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Fiodor Rilov, avocat des ex-salariés Camaïeu. ©France Télévisions

"Une fois cette première procédure lancée - devant le tribunal de commerce de Lille, vraisemblablement la semaine prochaine - nous engagerons une autre procédure pour récupérer des indemnités pour les salariés auprès des sociétés et des personnes en cause".

Par ailleurs, un plan pour gérer ce "grand licenciement" des quelque 500 personnes concernées dans les Hauts-de-France a été mis en place par la préfecture des Hauts-de-France, à Lille. 

Irruption dans le siège de Camaïeu

Une trentaine de salariés de l'enseigne ont fait irruption au siège de la société à Roubaix, à l'issue d'une assemblée générale tenue à l'extérieur à l'appel de la CGT ce mardi.

Les protestataires, accompagnés du délégué CGT Thierry Siwik, ont arraché un grillage, pour pénétrer sur le parking du siège. Ils ont ensuite gagné le hall, avant d'occuper les lieux, affirmant vouloir y rester dans l'immédiat. "Je comprends leur colère. C'est hyper triste. La société ne méritait pas de disparaître", a réagi la directrice générale de Camaïeu, Sandrine Lilenfeld, présente sur place.

"Cela fait partie du rapport de force, sinon on ne sera pas entendus", a expliqué M. Siwik, dont le syndicat n'est pas majoritaire. "On veut montrer que l'entreprise nous appartient, qu'on n'est pas responsables de cette situation, que c'est l'actionnaire qui est responsable", a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'y aurait "pas de casse".

avec AFP

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