Un mois après le placement en liquidation judiciaire de Camaïeu, enseigne nordiste de textile, une grande vente aux enchères est organisée à Vendeville (Nord) pour écouler les stocks. 2 millions de pièces vont être vendues pour une valeur totale estimée à plus de 50 millions d’euros.
Des habits d’été qui n’ont pas trouvé preneur, mais aussi des manteaux et des pulls jamais commercialisés. Ce mercredi 2 novembre, une vente aux enchères tout à fait particulière est organisée par la maison Mercier à Vendeville, près de Lille. Plus de 2 millions de vêtements vont être vendus aux enchères, pour une valeur marchande estimée à 51,6 millions d’euros.
Un point commun parmi toutes ces pièces : elles ont été conçues par Camaïeu, l’enseigne textile nordiste placée en liquidation judiciaire le 28 septembre dernier par le tribunal de commerce de Lille.
Des stocks des magasins et une collection jamais exposée
Différents stocks sont mis en vente : ceux des 509 magasins de l’enseigne (1,2 millions de pièces, soit 34 millions d’euros), ceux des entrepôts situés à Roubaix (580 000 pièces, soit 14 millions d’euros) et la nouvelle collection pour l’hiver, jamais commercialisée. Composé de 276 200 pièces, pour une valeur de 3,6 millions d’euros, c’est ce lot qui devrait particulièrement attiser les convoitises des acheteurs, selon Bruno Decock, commissaire-priseur de la maison Mercier en charge de cette vente.
Certains prix de départs vont être divisés par 10 par rapport aux prix affichés en magasin.
Seuls des professionnels de l’habillement et de grands destockeurs devraient participer à cette vente, car une caution de 50 000 euros doit obligatoirement être déposée en amont de la vente pour pouvoir y participer. Les acheteurs devront ensuite régler l’intégralité de leur facture et retirer les lots dans le courant du mois de novembre.
D’autres ventes prévues avant la fin de l’année
Cette vente intervient deux semaines après l’annonce d’un plan social qui prévoit une prime de 6 000 euros pour chacun des 2 100 salariés licenciés, en plus de l’indemnité minimum de licenciement. Parallèlement, un budget de 7,2 millions d’euros va servir à accompagner les salariés qui souhaitent s’engager dans une formation ou créer leur entreprise.
Une autre vente aux enchères devrait avoir lieu dans les prochains mois. Non pas pour écouler des habits de la marque, mais pour vendre le matériel d’exploitation des locaux de Camaïeu, à savoir les bureaux mais aussi l’ameublement des magasins du groupe.