Au bord du gouffre en 2014, l'entreprise a proposé un dispositif d'actionnariat salarié. Les employés ayant racheté à l'époque des parts vont toucher aujourd'hui près de 100 000 euros.
Belle surprise pour certains salariés de La Redoute. Ils ont appris qu’ils allaient toucher une somme de 100.000 euros en moyenne. Cependant, il ne s’agit pas d’une prime ou d’un élan de générosité de la direction. Ces salariés, près d’un millier en tout, vont toucher cette somme car ils avaient en effet pris des parts de La Redoute en 2014 pour aider au redressement de l’enseigne.
Dans les faits, le versement de cette somme est une conséquence directe de la montée au capital des Galeries Lafayette. Cette entité a pris le contrôle de l’intégralité de La Redoute en décembre dernier.
Ces importantes sommes versées sont un exemple de réussite de l’actionnariat salarié, encore balbutiant en France. Ainsi, certains d’entre eux avaient versé à l’époque près de 100 euros pour toucher aujourd’hui… près de 1000 fois plus. Pour rappel, le siège social de la Redoute est implanté à Roubaix et l'un de ses principaux centres logistiques se trouve sur la commune voisine de Wattrelos.
Il y a 9 ans, Eric Courteille et Nathalie Balla, tout juste arrivés à la tête de l’enseigne de vente par correspondance ont proposé à leurs employés de s’associer au capital de la société. Il y avait urgence à l’époque, il fallait redresser une entreprise au bord du gouffre, notamment en misant sur le numérique.
Elle est désormais plus que rentable et sa valeur globale est estimée à plus d’un milliard d’euros. Certains observateurs du monde économique considèrent que l’actionnariat salarié est une épargne sans risques et que ce modèle économique présente des avantages.
Le personnel s’impliquerait plus dans la vie de l’entreprise et les valeurs de celle-ci seraient ainsi mieux partagées. Parmi les autres avantages de ce dispositif : permettre aux salariés de prendre le contrôle de leur entreprise dans le cadre d’une opération de sauvetage.